Emmanuel Macron poursuit son voyage en Irak dimanche par la visite de sites en reconstruction à Mossoul, ville dévastée par Daech, et une rencontre avec les dirigeants du Kurdistan irakien, fer de lance des combats contre cette organisation jihadiste. La veille, le président français a participé à un sommet régional à Bagdad, largement consacré à la lutte contre le terrorisme et l'impact de la prise de Kaboul par les talibans après le retrait américain. La France, elle, restera en Irak "aussi longtemps que le gouvernement irakien le souhaitera et que la sécurité de l'Irak en dépendra", a-t-il promis.
Rassurer le partenaire irakien
Cette déclaration intervient dans un contexte où un retrait des troupes américaines d’Irak est une hypothèse. Certes lointaine et aujourd’hui peu crédible, mais face à la débandade afghane, la France veut rassurer son partenaire irakien. "Nous avons les capacités opérationnels d'assurer cette présence, quels que soient les choix Américains", a certifié Emmanuel Macron. "Nous adapterons notre dispositif."
En coulisses, on semble moins catégorique sur la puissance militaire française en Irak. Aujourd’hui, quelque 600 à 800 soldats français sont basés dans le pays. Mais le plus important reste le symbole envoyé : Bagdad peut compter sur le soutien de Paris.