À l'approche des "midterms", un climat de haine règne en Floride : "Trump ravive le racisme et les gens se tournent le dos"

Donald Trump, Nicholas Kamm / AFP 1280
© Nicholas Kamm / AFP
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Sébastien Krebs aux Etats-Unis pour Europe 1, édité par Grégoire Duhourcau
Alors que Donald Trump est attendu en meeting à Fort Myers en Floride, mercredi, les militants démocrates qui font campagne pour les élections de mi-mandat doivent faire face à la violence des sympathisants du camp républicain.
REPORTAGE

A quelques jours des "midterms", les élections de mi-mandat aux Etats-Unis, l'ambiance est particulière. Donald Trump et son épouse se sont rendus à Pittsburgh, devant la synagogue où 11 personnes ont été abattues le week-end dernier. Des manifestants étaient présent pour accuser le président américain d'être responsable du climat de tension qui agite actuellement les Etats-Unis et d'une campagne déjà hystérisée  par la découverte de plusieurs colis piégés envoyés aux médias et à l'opposition démocrate.

Une tension qui s'exprime également sur le terrain, pour les militants engagés dans la dernière ligne droite et qui font du porte à porte, comme à Fort Myers en Floride, où Donald Trump est attendu mercredi en meeting. 

"Quand on est un peu de gauche, on est forcément anti-américain." Greg frappe aux portes des maisons, pour les démocrates, depuis l’époque Obama. Et il n’a jamais vu une campagne comme ça. Il raconte les insultes, les "dégagez", les portes qui lui claquent au nez. Selon lui, cette violence vient de Trump lui-même. "Ses appels à la violence, ses théories du complot, tout est là. Et quand on est un peu de gauche, on est forcément anti-américain. C'est plus extrême", analyse-t-il au micro d'Europe 1.

"Trump ravive le racisme et les gens se tournent le dos." Une mère de famille qui lui ouvre son pavillon est bien d'accord avec lui. D'origine amérindienne, elle a longtemps voté pour le camp des Républicains. Ce n'est plus le cas aujourd'hui : "Trump ravive le racisme et les gens se tournent le dos. Il donne le sentiment que les racistes peuvent se montrer. J'ai peur pour ma fille."

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Tensions jusque dans les meetings. Christine, elle, n'ose même plus aborder certains sujets au travail. Avec ses collègues, les esprits se sont un peu trop échauffés. Ces tensions s'invitent jusque dans les petits meetings de campagne. Un peu plus tard, dans une salle municipale, c'est le discours d'un candidat démocrate qui est interrompu par deux perturbateurs hurlant des insultes.