"Honteusement, je dois dire que nous n'avons pas su écouter et réagir à temps" face aux scandales d'abus sexuels au sein de l'Église chilienne, a reconnu jeudi le pape François dans une lettre adressé aux Chiliens.
Le souverain pontife, qui recevra du 1er au 3 juin sept nouvelles victimes du prêtre pédophile Fernando Karadima, a récemment annoncé des "changements" à court, moyen et long terme pour rétablir "la justice" au sein de l'Église chilienne, après avoir lu les conclusions d'une enquête qu'il avait diligentée sur des abus sexuels commis par le clergé.
Une vie de pénitence pour un prêtre chilien. Le 18 mai, l'ensemble de la hiérarchie de l'Église a présenté sa démission dans le cadre d'un énorme scandale de pédophilie et d'omerta, un coup de tonnerre qui a fait suite à une série de mea culpa du pape. Ce dernier avait d'abord pris la défense de l'évêque Juan Barros, soupçonné d'avoir tu les actes de pédophilie du prêtre Fernando Karadima dans les années 1980 et 1990. Un soutien qui avait terni sa visite au Chili en janvier. Condamné par la justice vaticane en 2011, le père Karadima a été contraint de se retirer pour une vie de pénitence.
Un deuxième groupe de victimes reçu à partir de vendredi. Le pape recevra à partir de vendredi au Vatican un deuxième groupe de victimes de ce prêtre, après en avoir déjà reçu trois, des hommes, il y a quelques semaines. Il a également rappelé jeudi que les prêtres Charles Scicluna et Jordi Bertomeu, qui s'étaient rendus au Chili en février pour écouter les victimes de tels abus, réaliseraient bientôt un nouveau voyage dans ce pays sud-américain.