Elles étaient à l'aéroport international de Bruxelles ou dans la station de métro de Maelbeek, lorsque les bombes ont explosé. Trente-et-une personnes ont perdu la vie mardi dans les trois explosions qui ont touché la capitale belge. Mais pour le moment seule l'identité de quatre d'entre elles est connue, augurant une longue attente pour les familles, parfois sans nouvelles de leurs proches.
Bijoux, portefeuilles, restes humains. Depuis mardi, une trentaine de spécialistes s'activent pour identifier les corps ou les membres déchiquetés retrouvés. "Ils récoltent un maximum d'éléments : bijoux, portefeuilles, vêtements, restes humains...", explique Michaël Jonniaux, porte-parole de la police fédérale.
Philippe Boxho, directeur de l'Institut médico-légal de l'Université de Liège, explique que l'identification se base sur les "dents, le code génétique ou les empreintes digitales".
"Les dents, ça va très vite, les empreintes digitales ça prend du temps et il faut qu'elles soient fichées. Parfois on peut par chance trouver des empreintes digitales des gens là où ils vivent, là où ils travaillent", ajoute-t-il.
Pas de liste précise pour comparer. Le travail s'annonce très long car "c'est une catastrophe "ouverte", il n'y a pas de liste des personnes qui étaient dans le métro, comme il peut y avoir une liste de passagers pour un crash d'avion par exemple", explique le porte-parole de la police fédérale.
Autre difficulté : les explosions ont été particulièrement violentes. "Les restes humains sont parfois éparpillés". Enfin, un grand nombre de nationalités sont concernées d'où la difficulté à récupérer les données.
Les victimes identifiées. Parmi les morts pour l'instant identifiés, une Péruvienne, Adelma Marina Tapia Ruiz, 37 ans, tuée à l'aéroport où elle se trouvait avec son mari belge et leurs petites jumelles. Une citoyenne marocaine, dont le nom n'a pas été dévoilé, a aussi trouvé la mort. Elle se trouvait dans le métro.
Au moins deux ressortissants belges sont morts dans le métro. Il s'agit d'Olivier Delespesse, 45 ans, fonctionnaire à la fédération de Wallonie-Bruxelles, et de Léopold Hecht, un étudiant en droit belge de 20 ans de l'université Saint-Louis de Bruxelles.