Un garde-côte américain, admirateur du tueur de masse norvégien Anders Breivik, a été arrêté aux États-Unis. Il projetait de s'en prendre à plusieurs personnalités politiques démocrates et figures médiatiques, selon des documents judiciaires rendus publics mercredi. Le suprémaciste blanc Christopher Paul Hasson, 49 ans, a été interpellé la semaine dernière à son domicile de Silver Spring (Maryland), près de Washington, où un imposant arsenal a été saisi, d'après la même source.
15 armes et plus d'un millier de munitions retrouvées. "Le prévenu prévoit de tuer des civils innocents à une échelle rarement vue dans ce pays", relève le procureur Robert Hur dans une requête demandant la détention jusqu'à son procès de ce "terroriste américain". Le bureau du procureur a indiqué que 15 armes et plus d'un millier de munitions avaient été retrouvées dans l'appartement de Christopher Paul Hasson, en compagnie de drogues illicites, dont des stéroïdes et des hormones de croissance.
Le garde-côte se décrivait lui-même, dans des documents saisis par les autorités, comme un "nationaliste blanc" de longue date, un "homme d'action", et un partisan d'une "violence ciblée destinée à établir une patrie blanche". Il consultait régulièrement des passages du "manifeste de Breivik" sur l'accumulation d'armes à feu et l'établissement d'une liste de cibles, a par ailleurs fait savoir le bureau du procureur.
Parmi ses cibles : des responsables démocrates Parmi ses cibles potentielles figuraient les responsables démocrates Nancy Pelosi et Chuck Schumer, ainsi que d'autres parlementaires du parti, comme la très médiatique Alexandria Ocasio-Cortez, benjamine du Congrès américain. Les journalistes de CNN Don Lemon et Chris Cuomo, et ceux de MSNBC Chris Hayes et Joe Scarborough, étaient également visés.
Il consultait régulièrement des sites "pro-Russes, néofascistes et néonazis". Selon le parquet, Christopher Paul Hasson avait effectué sur Internet des recherches du type "sénateurs les plus progressistes", "où vivent la plupart des sénateurs à Washington?" ou encore "les juges de la Cour suprême sont-ils sous protection ?". Il consultait régulièrement des sites "pro-Russes, néofascistes et néonazis" et avait écrit dans le brouillon d'un courriel que "l'idéologie progressiste/mondialiste détrui(sait) les peuples traditionnels, notamment les blancs", et qu'il n'existait "pas de moyen de s'y opposer sans violence".
Employé depuis 2016 au siège des garde-côtes américains, à Washington, le lieutenant Hasson avait auparavant servi dans le corps des Marines, entre 1988 et 1993, et pendant deux ans dans la Garde nationale. Maintenu en détention, il doit comparaître jeudi devant un tribunal de Greenbelt (Maryland).