Dix ans après avoir tué 77 personnes en Norvège, l'extrémiste de droite Anders Behring Breivik plaide ce mardi pour sa remise en liberté. En juillet 2011, l'homme de 32 ans avait abattu huit personnes dans le centre d'Oslo en Norvège puis 69 personnes, dont une majorité d'adolescents, sur l'île d'Utoya dans un camp d'été.
En 2011, une journaliste n'était pas habituée à ce genre d'attaques : "Les Norvégiens ont l'habitude de mener une existence très paisible. Et pour nous, les attaques terroristes, ça se passe dans les autres pays, jamais en Norvège, alors c'est très effrayant et très inhabituel pour nous".
Deux heures après l'attentat d'Oslo, Anders Breivik se rend sur une île à côté, l'île d'Utoya. Déguisé en policier, il ouvre le feu sur la foule, raconte Catherine Boullay, journaliste d'Europe 1 qui a couvert les faits à l'époque. Elle explique aussi que le tueur serait "proche des milieux d'extrême droite et posséderait deux permis de port d'arme". La police a en particulier retrouvé des explosifs sur l'île et cherche à savoir si l'homme avait des complices.
D'autres projets d'attentat
Après cette tuerie de masse, l'homme est arrêté après la fusillade. Il était membre d'un parti nationaliste et raciste, qui l'a exclu en 2006. Dans la vie, il s'occupait d'une ferme biologique et c'est grâce à cela qu'il a pu acheter les ingrédients nécessaires à al fabrication de bombes, comme l'explique François Clauss. "C'est en profitant de son travail dans une ferme biologique qu'il avait acheté au début du mois de mai dernier, une quantité énorme d'engrais chimiques, près de six tonnes. C'est visiblement ce qui lui a permis de constituer son explosive si destructeur"
L'auteur de l'attentat avait posté une vidéo sur Internet le jour même, dans laquelle il expliquait ses idées. Quelques jours après son arrestation, Anders Breivik révèle aux enquêteurs qu'il avait d'autres cibles, comme le Parti travailliste et le palais royal face à la justice.
"Il s'est excusé auprès des militants nationalistes pour ne pas avoir exécuté davantage de personnes".
Devant les enquêteurs, le tueur de 32 ans est en permanence dans la provocation, raconte alors l'envoyé spécial d'Europe 1 sur place Arthur Helm-Bacher. "Ce matin, Breivik avait souri à l'énoncé du verdict. Ce soir, il a dit ne pas reconnaître la cour et il s'est excusé non pas auprès des victimes, mais auprès des militants nationalistes pour ne pas avoir exécuté davantage de personnes".
Et cela fait maintenant dix ans qu'Anders Breivik est en prison.