"Ce n'est pas une guerre, c'est un massacre", voilà les mots d'un général de division de l'armée israélienne prononcés au micro d'Europe 1. Cinq jours après l'offensive massive lancée par le Hamas contre Israël, plus de 2.000 morts sont à déplorer, dont 1.200 côté israélien et plus de 1.000 dans la bande de Gaza. Dans le sud de l'État hébreu, certains kibboutz - des villages israéliens - pansent les plaies après les massacres perpétrés par le mouvement terroriste palestinien.
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Cet assaut est "un crime contre l'humanité", assène Serge Klarsfeld, invité exceptionnel d'Europe 1 13h ce mercredi, au cinquième jour du conflit. "C'est une autre Shoah qui vient de se dérouler, les images sont insoutenables (...) Des enfants ont été massacrés, certains ont sans doute été décapités... C'est un crime contre l'humanité, c'est absolument évident", tonne-t-il au micro de Céline Géraud, rappelant que l'officier SS Klaus Barbie avait été condamné pour crime contre l'humanité après la rafle de 44 enfants à Izieu lors de la Seconde Guerre mondiale.
"Il n'y a pas de sanction à prendre" contre LFI, estime Serge Klarsfeld
Le cofondateur de l'association des Fils et Filles de déportés juifs de France s'interroge sur la solution pour mettre fin à ce conflit armé, et se réfère à l'Histoire. "En Europe, cela s'est terminé quand il y a eu la défaite militaire et l'éradication complète des dirigeants nazis. Il va falloir éradiquer le Hamas et ses dirigeants, rééduquer les Palestiniens de Gaza, leur expliquer l'enchaînement des événements, et trouver une solution politique", avance l'avocat et historien, qui espère qu'Israël "arrivera à juguler cette haine anti-juive".
Si le Hamas est considéré comme un mouvement terroriste, certaines personnalités politiques notamment issues de La France insoumise refusent de le qualifier ainsi. Des parlementaires demandent d'ailleurs la dissolution du parti fondé par Jean-Luc Mélenchon, mais Serge Klarsfeld préfère relativiser une "position minoritaire". "Il n'y a pas de sanction à prendre. Il y a une liberté d'expression dans notre pays (...) C'est le paradoxe de la démocratie de laisser s'exprimer des opinions différentes, mais dans ce cas précis, il y a très peu de personnes qui ne qualifient pas de 'crime contre l'humanité' ce qu'il s'est passé en Israël."