Le parti d'extrême droite autrichien FPÖ, qui gouverne avec les conservateurs, a indiqué vendredi avoir exclu deux de ses représentants locaux mis en cause pour avoir partagé des contenus neonazis sur des groupes WhatsApp.
"Au FPÖ, il y a zéro tolérance". Les deux hommes, élus municipaux dans le Land de Haute-Autriche, ont été interpellés jeudi avec quatre autres personnes dans la commune de Suben (nord) et sont soupçonnés d'avoir enfreint la loi qui réprime toute apologie du national-socialisme, en échangeant des citations et des photos d'Adolf Hitler. "Au FPÖ, il y a zéro tolérance" envers ceux qui glorifient le Troisième Reich, a indiqué Erwin Schreiner, un responsable local du FPÖ, en confirmant l'exclusion des deux militants à l'agence APA.
Les controverses autour des accointances de membres du FPÖ avec des idéologies racistes voire neonazies se sont multipliées depuis décembre et l'arrivée au pouvoir, en coalition avec les conservateurs (ÖVP) du chancelier Sebastian Kurz, de cette formation fondée notamment par d'anciens nazis. Le dirigeant du FPÖ et vice-chancelier Heinz-Christian Strache réaffirme régulièrement son refus de l'extrémisme et de l'antisémitisme, tout en tenant un discours de défiance vis à vis de l'immigration musulmane.