Un rhinocéros blanc du Sud conçu par insémination artificielle est né dimanche au zoo californien de San Diego, dont les responsables ont salué une "étape historique" dans la préservation de cette espèce menacée d'extinction.
Le dernier mâle est mort l'an dernier
La maman Victoria et son petit, un mâle, se portent bien, a fait savoir l'établissement animalier dans un communiqué. "Elle est très attentive à son bébé, qui marche déjà et tète régulièrement", a rassuré Barbara Durrant, en charge de la reproduction au zoo. "Cette naissance est d'autant plus significative qu'elle marque une étape importante dans nos efforts de sauvegarde du rhinocéros blanc du Nord", les cousins des rhinocéros blancs du Sud, qui sont sur le point de s'éteindre, a-t-elle ajouté.
En effet, seuls deux rhinocéros blancs du Nord subsistent sur Terre et les deux sont des femelles. Le dernier mâle s'est éteint l'an dernier. La population sauvage de rhinocéros blancs du Sud est, elle, estimée à environ 18.000, mais les braconniers la font décroître rapidement dans le sud de l'Afrique.
D'autres naissances attendues
L'insémination artificielle réussie du zoo de Diego, une première en Amérique du Nord, offre donc un espoir. Les scientifiques espèrent que la technique permette un jour à un rhinocéros blanc du Sud femelle de porter un petit cousin du Nord grâce à une insémination de sperme congelé. "De nombreux défis se dressent devant nous, mais les chercheurs ont bon espoir de voir naître un bébé rhinocéros blanc du Nord grâce à ce procédé d'ici 10 à 20 ans", ont expliqué les responsables du zoo californien.
Victoria et son bébé resteront eux à l'écart des visiteurs pendant un certain temps. Et le petit pourrait bientôt avoir un camarade de jeu : un autre rhino blanc inséminé artificiellement doit mettre bas à l'automne.
Le parc animalier belge Pairi Daiza a lui aussi annoncé mercredi que deux femelles rhinocéros blancs du Sud, Elie et Madiba, sont enceintes. Les naissances, qui sont espérées d'ici la fin de l'année, n'innovent pas sur le plan scientifique, mais le parc se réjouit de cette nouvelle. Elie a déjà eu un petit, Sethemba, né en 2016, qui a été transféré dans un zoo de Malaga, en Espagne, dans le cadre du programme européen d'élevage en captivité.