L'ex-président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, favori pour la présidentielle d'octobre, s'est dit "serein mais indigné" d'être emprisonné, selon lui à tort, saluant la mobilisation de ses partisans, dans un premier message public envoyé de sa cellule.
Il nie farouchement toute culpabilité. Lula, qui a dirigé le Brésil de 2003 à 2010, a été condamné à plus de douze ans de prison pour corruption passive et blanchiment d'argent et est incarcéré depuis le 7 avril à Curitiba, dans le sud du pays. Il nie farouchement toute culpabilité et dénonce un procès pour l'empêcher de se représenter. "Je suis serein, mais indigné comme tout innocent qui s'indigne lorsqu'il vit une injustice", a écrit Lula dans une lettre transmise par ses avocats à Gleisi Hoffmann, sénatrice et présidente du parti des travailleurs (PT), cofondé par Lula dans les années 1980.
Il remercie ses partisans. "Je suis très reconnaissant envers votre résistance et votre présence au sein de cet acte de solidarité", écrit Lula à l'adresse de ses partisans qui ont organisé un campement de protestation près du siège de la police de Curitiba où il est incarcéré.
L'ex-président affirme encore une fois "mettre au défi" le juge Sergio Moro et l'équipe de lutte anticorruption de "prouver le crime qu'ils affirment que j'ai commis". Sergio Moro est le magistrat de première instance qui a condamné Lula. Il est devenu un symbole de la lutte contre la corruption pour beaucoup de Brésiliens, mais aussi la cible des attaques des partisans de l'ex-président.