Démission de Liz Truss au Royaume-Uni : la colère des membres du parti conservateur
Après seulement 44 jours à la tête du gouvernement britannique, Liz Truss a annoncé ce jeudi sa démission. Une situation qui provoque la colère des membres du parti conservateur, qui considère que le passage de Liz Truss a "causé un préjudice extraordinaire à [notre] parti". Sans compter la crise économique qui touche actuellement le pays.
C'est le mandat le plus court de l'histoire britannique au Royaume-Uni . La démission de Liz Truss , 44 jours à peine après son arrivée au 10, Downing Street, a fait la Une de tous les journaux ce vendredi matin. Il suffit de lire les gros titres pour comprendre ce qui attend le pays. "Liz Truss déclenche une nouvelle élection" titre le Guardian, "Boris Johnson prépare son retour au pouvoir", écrit le Times, et il sera notamment face à Rishi Sunak, son ancien ministre. Mais quel que soit le successeur de Liz Truss, il aura fort à faire pour redresser le pays qui subit une terrible crise économique et pour regagner la confiance des Britanniques en colère .
"Un chaos sans nom et une honte"
La dégringolade a commencé le 23 septembre avec l'annonce du mini budget qui a semé la panique sur les marchés financiers. Mais tout s'est précipité mercredi, après une prestation honorable à la Chambre des communes, où elle promet de continuer à se battre. Coup de tonnerre pour Liz Truss : sa ministre de l'Intérieur démissionne en l'accusant de manquer à ses promesses de campagne. Quelques heures plus tard, un vote au Parlement donne lieu à des scènes d'empoignades entre élus conservateurs. L'autorité de Liz Truss est en miettes. Ses députés fulminent.
"En tant que député conservateur depuis 17 ans, ce que je vois est un chaos sans nom et une honte. Aux élus qui ont soutenu Liz Truss, j'espère que ça a valu le coup de s'asseoir à la table du gouvernement parce qu'ils ont causé un préjudice extraordinaire à notre parti", a-t-il expliqué. Après cette séquence mercredi soir, les appels à la démission de Liz Truss se sont multipliés dans son propre camp, l'amenant finalement à partir. Son départ semblait néanmoins inévitable depuis plusieurs semaines, après le revirement à 360 degrés sur sa stratégie économique qui lui a fait perdre toute crédibilité et autorité sur le parti conservateur.