L'enquête sur les attentats du 22 mars à Bruxelles a connu une accélération, ce week-end. Mohamed Abrini, troisième homme de l'aéroport, et Osama Krayem, présent aux côtés du kamikaze du métro, ont été interpellés au cours d'une vague d'arrestations, vendredi. La Bourgmestre de Molenbeek, quartier de Bruxelles dont sont originaires beaucoup des terroristes impliqués dans ces attentats, a réagi à ces arrestations au micro d'Europe 1, dimanche.
"Je ne suis pas soulagée". "Je suis très satisfaite de l'arrestation d'Abrini parce qu'il fait partie du réseau des Molenbeekois qui ont fomenté les attentats", s'est félicité Françoise Schepmans. "Mais je ne suis pas soulagée parce qu'il faut véritablement éliminer ce réseau, ces connexions. Et pour ma commune, il faut assécher le réseau du terrorisme", a estimé la bourgmestre.
"D'autres connexions". Le quartier de Molenbeek a notamment vu grandir Mohamed Abrini, aux côtés des frères Brahim et Salah Abdeslam, impliqués dans les attentats du 13 novembre à Paris. Et si ce réseau semble anéanti, Françoise Schepmans affirme qu'il existe "d'autres connexions". "On a toujours des noms de personnes qui sont susceptibles d'être radicalisées", indique la bourgmestre.
"Cibler les lieux d'activité"."Tant qu'on aura pas véritablement mis fin aux menaces de terrorisme, moi je serai toujours extrêmement vigilante, et notamment par rapport aux individus de Molenbeek", affirme Françoise Schepmans. Ces dernières années, la commune a également vu séjourner Medhi Nemmouche, le principal suspect de l'attentat du musée juif de Bruxelles, en mai 2014 et Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats du 13 novembre. "La commune est particulièrement attentive à cibler des individus mais aussi à cibler des lieux d'activité où peut se développer le radicalisme", assure sa Bourgmestre.