La députée britannique Jo Cox, brutalement tuée jeudi dans le nord de l'Angleterre, avait fait l'objet de récentes menaces, a indiqué la police britannique vendredi, précisant que cette affaire était sans lien direct avec son meurtre.
"Messages malveillants". "Les policiers ont reçu un signalement de messages malveillants de la part de la députée Jo Cox, et un homme a été arrêté en mars 2016 en lien avec cette affaire", explique la police dans un communiqué. "L'homme avait ensuite fait l'objet d'une mise en garde de la part de la police", ajoute Scotland Yard. L'homme incriminé pour cette affaire n'est "pas l'homme placé en garde à vue" pour le meurtre sauvage de la députée, précise néanmoins la police. La question de mesures de sécurité supplémentaires pour la députée travailliste était à l'étude, selon le quotidien The Times.
Le suspect, un néo-nazi ? Âgée de 41 ans et mère de deux enfants, Jo Cox a été tuée en pleine rue dans la petite ville de Birstall, dans sa circonscription du nord de l'Angleterre, provoquant choc et émotion. Selon le quotidien The Sun, elle aurait été touchée par trois balles et sept coups de couteau. Selon le Southern Poverty Law Centre, un groupe américain de défense des droits civiques, il serait un "partisan dévoué" d'un groupe néonazi basé aux Etats-Unis. Downing Street a envoyé aux députés britanniques un rappel des consignes de sécurité à observer. Le dernier meurtre d'un député britannique remontait à 1990.