Les autorités grecques ont fait état de progrès vendredi dans la lutte contre l'incendie qui ravage depuis quatre jours l'île d'Eubée, au nord-est d'Athènes.
"Pas de front actif"
"La situation semble meilleure aujourd'hui (vendredi), il n'y a pas de front actif mais nos forces restent sur place", a déclaré à l'AFP un porte-parole des pompiers, évoquant cependant "des poches de feu" subsistant dans un ravin. Il n'a pas précisé si le feu serait considéré maîtrisé dans la journée, comme l'avaient suggéré les autorités la veille.
L'incendie, qui s'était déclaré mardi à 3 heures du matin (minuit en France) à proximité d'une réserve naturelle, a détruit plus de 1.000 hectares de forêts de pins, selon l'agence grecque ANA. Il avait été qualifié de véritable "catastrophe écologique" deux jours plus tôt par les autorités.
Près de 400 pompiers, aidés de 110 véhicules, neuf avions et quatre hélicoptères bombardiers d'eau luttaient toujours vendredi matin pour venir à bout de ce sinistre sur un terrain à la végétation dense, au relief accidenté et à l'accès ardu. Deux bombardiers d'eau, l'un venu d'Italie et l'autre d'Espagne, leur prêtaient main forte. À la demande d'Athènes, l'Union européenne a mobilisé ses moyens du mécanisme rescUE, opérationnel depuis le début de l'année en prévision des feux de forêts.
Soupçons d'incendie criminel
Sur l'île d'Eubée, la deuxième du pays par la taille après la Crète, quatre villages ont été évacués, un pompier a été hospitalisé, victime de brûlures et au moins quatre voitures ont été brûlées. Mais les soldats du feu sont parvenus à cantonner le feu dans un ravin près du village de Platana.
Le feu a pris à trois endroits différents près du village de Macrymalli, ce qui laisse suspecter une volonté criminelle, a ajouté l'ANA. Deux Grecs soupçonnés d'avoir allumé un ou plusieurs feux ont été arrêtés jeudi dans le Péloponnèse.
Du nord au sud, la Grèce a été touchée ces derniers jours par une série d'incendies sous l'effet combiné de températures caniculaires, de vents violents et de la sécheresse.
Certains s'étaient déclarés sur les îles de Thassos, au Nord, ou Elafonissos, au Sud, tout près d'Athènes, ou dans les régions de Béotie, au Centre-Ouest, et du Péloponnèse, au Sud.