Hamza ben Laden, présenté par les États-Unis comme un "dirigeant-clé" du réseau djihadiste Al-Qaïda, a été déchu de sa nationalité saoudienne, a rapporté vendredi le journal officiel saoudien. Ce journal, Umm al-Qura, a indiqué en citant le ministère saoudien de l'Intérieur, que Hamza ben Laden avait été déchu de sa nationalité par un décret royal en date du 22 février. Il ne précise pas les raisons de cette décision.
Une récompense pour le retrouver. Jeudi, Washington, proche allié de l'Arabie saoudite, a offert une récompense pouvant atteindre un million de dollars pour toute information permettant de retrouver Hamza Ben Laden, présenté comme un "dirigeant-clé" d'Al-Qaïda. Considéré comme le fils préféré -voire le successeur désigné- d'Oussama ben Laden, Hamza était déjà sur la liste noire américaine des personnes accusées de terrorisme.
Un "dirigeant émergent" d'Al-Qaïda. Selon le département d'État, qui promet cet argent en échange d'informations "permettant de l'identifier ou le localiser dans n'importe quel pays", il s'agit d'un "dirigeant émergent" d'Al-Qaïda. "Depuis au moins août 2015, il a publié des messages audio et vidéo sur internet appelant à lancer des attaques contre les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux, et il a menacé de lancer des attaques contre les États-Unis pour se venger de la mort de son père", écrit la diplomatie américaine dans un communiqué.
Aujourd'hui âgé d'une trentaine d'années. Selon des spécialistes des groupes islamistes, Hamza ben Laden, aujourd'hui âgé de près d'une trentaine d'années, dirige le groupe Ansar al-Fourqan, qui attire depuis quelques mois en Syrie les combattants les plus endoctrinés d'Al-Qaïda ou de l'organisation djihadiste rivale État islamique. Il est souvent considéré comme le "prince héritier du djihad": des documents, dont des lettres révélées par l'AFP en mai 2015, montrent qu'Oussama ben Laden le destinait à lui succéder à la tête du jihad mondial anti-occidental. Mais on ignore où il se trouve.