Des milliers de manifestants pro-démocratie se sont rassemblés, dimanche 11 août, à Hong Kong pour le dixième week-end d'affilée, prêts à braver une fois de plus une interdiction de la police en défilant dans les rues.
En début d'après-midi, des manifestants se rassemblaient à Victoria Park d'où ils prévoient de démarrer une marche qui n'a pas été autorisée par la police. "Nous sommes encore là (...) et nous verrons si nous avons envie de marcher plus tard", a déclaré à l'AFP une manifestante de 25 ans qui se présente simplement sous son nom, Wong.
La police a autorisé le rassemblement dans Victoria Park mais pas la marche prévue à partir de là en direction de l'est de l'île de Hong Kong. Les autorités ont aussi interdit une deuxième manifestation qui a débuté également dimanche 11 août avec plusieurs milliers de participants dans le quartier ouvrier de Sham Shui Po à Kowloon.
Dans l'aéroport, le sit-in se poursuit
Parallèlement, quelques centaines de contestataires poursuivaient un sit-in à l'aéroport international pour le troisième jour d'affilée. Ils espèrent rallier à leur cause les visiteurs étrangers qui débarquent à Hong Kong.
Née du rejet d'un projet de loi controversé de l'exécutif hongkongais pro-Pékin qui voulait autoriser les extraditions vers la Chine, la mobilisation a depuis considérablement élargi ses revendications avec, en ligne de mire, le pouvoir central chinois.
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Les militants pro-démocratie demandent l'élection d'un successeur de Carrie Lam, la cheffe de l'exécutif, au suffrage universel direct, et non sa désignation par Pékin, comme c'est le cas actuellement. Ils exigent aussi une enquête sur les violences dont ils accusent la police et l'abandon pur et simple du projet de loi controversé.
Le territoire du sud de la Chine, place financière internationale, connaît sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession par Londres en 1997, avec des manifestations quasi-quotidiennes et souvent violentes.