David Cameron à droite. Ed Miliband à gauche. Jeudi, le Royaume-Uni doit départager les deux grands partis politiques pour des élections législatives à suspens.
45 millions d'électeurs. De Belfast à Cardiff, d'Édimbourg à Londres, 45 millions de Britanniques étaient invités à voter, parfois dans des lieux insolites comme un pub, une caravane ou un temple hindou. Les "polling stations" ont ouvert de 7 heures (8h à Paris) à 22 heures (23h à Paris), les premiers résultats étant attendus aux alentours de minuit, notamment en Écosse et à Londres. Dans le reste du pays, le dépouillement prendra un peu plus de temps, car les électeurs doivent aussi voter pour des scrutins locaux. Il faudra sans doute attendre vendredi après-midi pour avoir le résultat définitif.
Les leaders politiques ont voté tôt. Les leaders politiques ont été parmi les premiers à glisser leur bulletin dans l'urne pour ces législatives qui s'annoncent indécises. A Spelsbury, un petit village dans l'Oxfordshire, David Cameron a été fraîchement accueilli à la sortie de sa berline noire par trois manifestants qui militent pour la cause des pères privés de leurs enfants. Impassible en veste et chemise sans cravate, le Premier ministre conservateur sortant a passé son chemin au bras de son épouse Samantha.
Près de 200 kilomètres plus au nord, son rival travailliste Ed Miliband avait lui sorti sa plus belle cravate rouge pour voter dans sa circonscription de Doncaster, accompagné par sa femme Justine. A l'image des deux prétendants au 10, Downing Street, ils étaient des millions à accomplir tôt leur devoir citoyen avant de se rendre au travail.
Une victoire qui s'annonce serrée. A l'heure où ont ouvert les bureaux de vote, impossible de prédire l'issue de ce scrutin, décrit comme le plus incertain depuis 30 ans. Les travaillistes et les conservateurs sont au coude à coude dans les sondages, même si mercredi, le Premier ministre sortant cumulait une très légère avance dans un sondage TNS. David Cameron était crédité de 33% des voix, contre 32% pour Ed Miliband. Il n'est pas impossible que les deux hommes politiques revendiquent la victoire à la fermeture des urnes.
En revanche, on sait déjà que les petits partis, comme les souverainistes de l'Ukip, les indépendantistes écossais ou les Verts, vont faire une percée majeure à la Chambre des communes. La coalition gouvernementale que devra former le vainqueur s'annonce déjà difficile.