Le fondateur du site internet WikiLeaks, Julian Assange, réfugié à l'ambassade d'Équateur à Londres depuis 2012, a renoncé à l'asile accordé par Quito, selon une lettre signée de sa main en décembre. Dans ce courrier, classé à "caractère réservé" et daté du 4 décembre 2017, Julian Assange renonce à l'asile accordé dans le cadre d'une stratégie du gouvernement, qui n'a pas abouti et qui visait à le nommer ensuite diplomate équatorien en Grande-Bretagne, puis en Russie.
Une lettre dévoilée par le ministère des Affaires étrangères équatorien. La lettre, signée par Julian Assange et l'avocat espagnol Baltasar Garzon, a été communiquée par le ministère des Affaires étrangères équatorien à une députée, Paola Vintimilla, qui enquête sur le processus de naturalisation de l'Australien et en a fait part aux médias. Le créateur de WikiLeaks a renoncé à l'asile quelques jours avant que Quito ne lui octroie la nationalité équatorienne le 12 décembre, puis tente de le nommer diplomate afin qu'il puisse continuer à vivre dans l'ambassade de Londres, voire aller en mission à Moscou.
Assange craint d'être extradé vers les États-Unis. Julian Assange s'est réfugié dans la représentation diplomatique équatorienne il y a six ans pour, initialement, éviter d'être extradé en Suède où il était accusé de viol, procédure qui a été classée. Aujourd'hui, il craint de sortir de l'ambassade et d'être arrêté, puis extradé vers les États-Unis pour avoir diffusé via WikiLeaks des milliers de documents confidentiels de la diplomatie américaine. La justice britannique a maintenu un mandat d'arrêt à son encontre pour non-respect de sa liberté sous caution pendant la procédure suédoise.