Les États les plus petits de la planète sont très vulnérables aux conséquences du changement climatique et doivent prévoir de s'adapter à la montée du niveau de la mer et aux perturbations climatiques plus fréquentes, prévient un rapport du Fonds monétaire international (FMI) lundi. Pour faire face à ces défis, il manque près d'un milliard de dollars par an de financements à ces États.
Population et économies affectées. Contrairement aux plus grands pays qui peuvent absorber plus facilement les conséquences de ces catastrophes naturelles, les petits États courent davantage de risques de voir leurs population et économie entières affectées, a indiqué Peter Allum, directeur adjoint du FMI. "Cela amplifie la taille de la catastrophe par rapport à la taille de l'économie et à sa base de ressources", a-t-il indiqué.
34 petits pays examinés. Le rapport du FMI examine la situation de 34 petits pays en développement dont la population est inférieure à 1,5 million en Afrique, en Asie-Pacifique et dans les Caraïbes. Il en ressort qu'une catastrophe naturelle sur 10 dans ces pays entraîne des dommages supérieurs à 30% de leur Produit intérieur brut (PIB). Dans les plus grands pays, cette incidence arrive une fois sur 100. Les coûts annuels liés aux conséquences des catastrophes naturelles représentent en moyenne 2% du PIB des petites économies, quatre fois plus que pour les autres pays, a ajouté Peter Allum.
Le FMI réfléchit à relever les limites de l'accès à des fonds d'urgence pour ces pays. En septembre, plusieurs dirigeants du Pacifique avaient lancé un nouvel appel à l'aide internationale face aux périls du réchauffement climatique.