On en sait plus jeudi matin sur l’ordinateur d’Ibrahim El Bakraoui. Le terroriste l’a laissé derrière lui dans le quartier de Schaerbeek avant d’aller se faire exploser dans l’aéroport de Bruxelles. L’ordinateur, qui a été retrouvé dans une poubelle, contient un testament. Mais contrairement à ce que l'on a pu croire initialement, l’ordinateur n’a pas été abandonné mais bien déposé intentionnellement.
Il devait être récupéré par quelqu'un. Selon les informations d’Europe 1, cet ordinateur n’a pas été jeté mais déposé intentionnellement près d’une poubelle car il devait être récupéré par quelqu’un et transmis à un avocat, celui d’un des complices déjà arrêté. Ce sont finalement les policiers qui ont trouvé cet ordinateur qui s’avère être une sorte de boîte aux lettres. Les frères El Bakraoui y ont laissé un message audio. Dans cet enregistrement, ils veulent d’abord dédouaner ce complice en disant qu’il n’a rien à voir avec les attentats et qu’ils lui ont juste demandé de rendre service.
"Ne plus savoir quoi faire". On entend également dans l'enregistrement audio Ibrahim et Khalid El Bakraoui qui expriment leur désarroi. Ils disent "être dans la précipitation" et "ne plus savoir quoi faire" comme ils sont recherchés partout. Ils annoncent qu’ils vont commettre une action, une sorte de bouquet final, mais nous sommes loin des messages habituels, très codifiés, de l’organisation Etat islamique. Avec cet ordinateur, nous sommes plutôt dans l’envers du décor avec des hommes aux abois qui disent ne pas vouloir "terminer dans une cellule". Ils finiront donc en kamikazes, l’un à l’aéroport et l’autre dans une rame de métro bondée.
Trois kamikazes identifiés. Et désormais, trois kamikazes de Bruxelles ont été identifiés : les deux frères El Bakraoui et le troisième, Najim Laachraoui qui serait l’artificier et le coordinateur des attentats du 13 novembre. Ce sont donc les mêmes groupes qui seraient impliqués dans les attentats de Bruxelles et de Paris. L’homme au chapeau, filmé quant à lui par les caméras de surveillance de l’aéroport, est lui, toujours en fuite.