Le Hezbollah libanais affirme avoir abattu un 2e drone israélien

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Israël a mené de nouvelles frappes mardi dans l'est et le sud du Liban, un fief du Hezbollah, après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a juré de continuer à frapper "sans pitié" le mouvement libanais pro-iranien. Mardi, le Hezbollah a affirmé avoir mené des frappes dans le nord de l'État hébreu. Suivez notre direct.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mardi que son pays déciderait seul des éventuelles cibles à frapper en Iran en représailles à l'attaque aux missiles iranienne, après des appels du président américain Joe Biden à épargner les sites pétroliers et nucléaires. Alors que les dirigeants israéliens disent préparer la riposte à l'Iran, leur armée poursuit sans répit ses offensives contre le Hezbollah au Liban et le Hamas palestinien à Gaza, deux alliés de Téhéran.

Les principales informations :

  • L'État d'Israël décide seul des éventuelles cibles à frapper en Iran en représailles à l'attaque aux missiles iranienne, affirme Benjamin Netanyahu
  • Le Hezbollah libanais affirme avoir tiré "une salve de roquettes" sur Haïfa, dans le nord d'Israël
  • Israël mène de "brèves incursions" dans le sud du Liban, affirme le Premier ministre libanais
  • Benjamin Netanyahu, a déclaré mardi qu'il s'opposait à un "cessez-le-feu unilatéral" au Liban
  • Quelque 3.000 Français ont quitté le Liban, selon le chef de la diplomatie française

Le Hezbollah libanais affirme avoir abattu un 2e drone israélien

Le Hezbollah libanais, en guerre ouverte avec Israël depuis trois semaines, a assuré mardi avoir abattu à deux reprises un "drone israélien de type Hermes 450", ajoutant qu'un d'entre eux a été vu "en train de brûler" du côté israélien de la frontière.

La formation pro-iranienne assure désormais être engagée dans des "combats rapprochés" avec les troupes israéliennes qui ont lancé le 30 septembre des incursions terrestres dans le sud du Liban frontalier du nord d'Israël. Elle rapporte chaque jour des tirs de roquettes, drones ou missiles sur le territoire israélien. Israël, de son côté, a intensifié ses bombardements aériens sur le Liban et ses drones de surveillance bourdonnent en permanence au-dessus du pays.

Quelque 3.000 Français ont quitté le Liban, selon le chef de la diplomatie française

Quelque 3.000 ressortissants français ont quitté le Liban et "ont regagné la France" en raison du conflit entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué mardi le ministre français des Affaires étrangères lors d'une audition à l'Assemblée nationale.

"A ce jour, ce sont environ, même si ce sont des chiffres difficiles à établir, 3.000 de nos compatriotes établis au Liban qui ont regagné la France, dont plus de 350 ont contracté d'une assistance au retour de la part de l' "Ambassade" de France en coordination avec le centre de crise et de soutien du Quai d'Orsay, a déclaré Jean-Noël Barrot. Environ 23.000 Français vivent habituellement au Liban.

L'armée israélienne dit avoir capturé trois combattants du Hezbollah au Liban

L'armée israélienne a annoncé mardi avoir capturé trois combattants du Hezbollah dans le sud du Liban, la deuxième annonce de ce type depuis l'escalade des violences avec le mouvement islamiste libanais le mois dernier.

"Un conduit souterrain se trouvait à l'intérieur d'un bâtiment utilisé par le Hezbollah. Les forces ont encerclé le bâtiment, où trois terroristes de la force Radwan étaient retranchés", a déclaré l'armée dans un communiqué. "Ils ont été trouvés à côté de nombreuses armes", a-t-elle ajouté.

Le Hezbollah dit avoir lancé un "salve de roquettes" sur Safed dans le nord d'Israël

Le Hezbollah a annoncé ce mardi avoir lancé un "salve de roquettes" sur la ville de Safed et une base militaire proche dans le nord d'Israël, en guerre ouverte au Liban avec la formation pro-iranienne.

Durant la journée, le Hezbollah a assuré avoir visé plusieurs chars et bulldozers israéliens dans des villages frontaliers du sud du Liban, tout en affirmant avoir tiré des roquettes sur le territoire de son voisin. Depuis un an, Israël et le Hezbollah échangent des tirs transfrontaliers. Depuis l'escalade du 23 septembre, au moins 1.315 personnes ont été tuées au Liban, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles.

Benjamin Netanyahu répond à Emmanuel Macron sur la création d'Israël et indique s'opposer à un "cessez-le-feu unilatéral" au Liban

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré mardi qu'il s'opposait à un "cessez-le-feu unilatéral" au Liban lors d'un appel avec le président français Emmanuel Macron, selon un communiqué publié par son bureau. "Le Premier ministre a déclaré lors de la conversation qu'il était opposé à un cessez-le-feu unilatéral, qui ne change(rait) pas la situation sécuritaire au Liban (...)", a déclaré M. Netanyahu.

Le Premier ministre israélien a aussi répondu au président français qui avait indiqué qu'une résolution onusienne avait "créé" l'État d'Israël. Selon Benjamin Netanyahu c'est la victoire de la guerre de 1948 a créé l'État hébreu, et non une décision de l'ONU.

Le numéro 2 du Hezbollah dit aux Israéliens que "la solution est un cessez-le-feu"

Le numéro deux du Hezbollah libanais Naïm Qassem s'est adressé mardi aux Israéliens, leur disant que "la solution" pour mettre fin à la guerre était "un cessez-le-feu" menaçant, sinon, de frapper "partout" en Israël et assurant que son mouvement ne serait "pas défait".

Naïm Qassem, qui ne s'exprime plus que lors d'allocutions diffusées par la chaîne de la formation pro-iranienne, a annoncé une "nouvelle équation" avec l'attaque menée dimanche sur une base militaire au sud de Haïfa, la plus meurtrière du Hezbollah sur le sol israélien en près d'un mois. Naïm Qassem est de facto le chef de la formation depuis que son secrétaire général Hassan Nasrallah a été assassiné par Israël le 27 septembre.

Contrôle renforcé à l'aéroport de Beyrouth pour "ôter tout prétexte" à Israël de le viser

Le Premier ministre libanais Najib Mikati a affirmé mardi à l'AFP que le gouvernement avait pris des mesures de sécurité renforcées à l'aéroport international de Beyrouth pour "ôter tout prétexte" à Israël de le viser. "Des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place depuis une semaine à l'aéroport", à proximité immédiate de la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, a-t-il ajouté. Fin septembre, l'armée israélienne a accusé l'Iran de chercher à envoyer des armes au Hezbollah, son allié, via l'aéroport de Beyrouth, et affirmé qu'elle déjouerait ces tentatives.

Giorgia Meloni annonce qu'elle se rendra au Liban

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a annoncé mardi qu'elle se rendrait au Liban, où des troupes italiennes sont engagées au sein de la mission de maintien de la paix de l'ONU (Finul), qui a essuyé des tirs de l'armée israélienne. "Il est déjà prévu que je me rende au Liban", a-t-elle déclaré au Sénat, sans préciser la date de cette visite.

Les funérailles du général iranien Abbas Nilforoushan organisées mardi à Téhéran

"Nous écoutons les opinions des Etats-Unis, mais nous prendrons nos décisions finales en fonction de notre intérêt national", a indiqué Benjamin Netanyahu, après des informations du Washington Post selon lesquelles il a dit à Joe Biden qu'il envisageait de frapper l'armée iranienne lors d'une conversation téléphonique la semaine dernière. Joe Biden avait précédemment dit son opposition à des frappes contre des installations nucléaires ou pétrolières iraniennes.

L'Iran, qui répète être prêt à se "défendre" face à son ennemi juré, a affirmé avoir lancé le 1er octobre des missiles contre Israël pour venger la mort du général iranien Abbas Nilforoushan et du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, tués le 27 septembre dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth.

Mardi, les funérailles d'Abbas Nilforoushan ont été organisées à Téhéran. Devant une foule brandissant drapeaux iraniens, palestiniens et du Hezbollah, le commandant iranien Esmaïl Qaani est réapparu en public, après que des médias avaient affirmé qu'il avait été la cible de frappes israéliennes le 4 octobre dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.

Israël mène de "brèves incursions" dans le sud du Liban

Après près d'un an d'échanges de tirs avec le Hezbollah à la frontière israélo-libanaise et après avoir affaibli le Hamas, l'armée israélienne a déplacé mi-septembre le front de la guerre au Liban : elle y a intensifié ses frappes aériennes contre les fiefs du mouvement chiite et lancé une offensive terrestre le 30 septembre dans le sud du Liban.

Le Premier ministre libanais Najib Mikati a indiqué à l'AFP qu'Israël menait de "brèves incursions" dans le sud, ajoutant que son pays était prêt à augmenter les effectifs de l'armée dans cette région frontalière du nord d'Israël, "en cas de cessez-le-feu". Najib Mikati a ajouté que le contrôle à l'aéroport international de Beyrouth avait été renforcé pour "ôter tout prétexte" de le bombarder à Israël.

L'armée israélienne a accusé l'Iran de chercher à livrer des armes au Hezbollah via cet aéroport et affirmé qu'elle déjouerait ces tentatives. Les autorités libanaises ont démenti ces accusations. De son côté, l'ONU a réclamé une enquête sur une frappe israélienne lundi dans le village chrétien d'Aïto (nord) qui a fait, selon elle, 22 morts dont 12 femmes et deux enfants.

Éloigner le Hezbollah des régions frontalières dans le sud du Liban

Israël affirme vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières dans le sud du Liban et faire cesser ses tirs de roquettes afin de permettre le retour dans le nord d'Israël des quelque 60.000 habitants déplacés. Mardi, l'armée israélienne a lancé de nouvelles frappes dans la région de la Békaa (est), mettant hors service un hôpital à Baalbeck, et dans le sud du pays, selon l'Agence nationale officielle libanaise ANI.

"C'était une nuit violente à Baalbeck, nous n'en avons pas connu de semblable depuis la guerre de 2006" entre Israël et le Hezbollah, témoigne Nidal al-Solh, 50 ans, alors que les décombres fument encore dans la ville.

Le Hezbollah affirme avoir tiré des roquettes sur Haïfa, en Israël

Le Hezbollah, affirmant agir en soutien au Hamas, a ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023, au lendemain de l'attaque sans précédent du mouvement terroriste en Israël ayant déclenché la guerre à Gaza. Malgré les coups durs infligés au Hezbollah, le mouvement a poursuivi les tirs sur Israël. Mardi, il a affirmé avoir tiré des roquettes sur Haïfa et d'autres régions du nord d'Israël et a fait état de combats avec des soldats "infiltrés" dans le sud du Liban.

"Nous continuerons à frapper sans pitié le Hezbollah", a déclaré lundi Benjamin Netanyahu lors d'une visite sur la base de Binyamina (nord), où quatre soldats ont tués la veille dans une attaque au drone du Hezbollah.

Depuis l'escalade au Liban, au moins 1.315 personnes y ont été tuées, selon un décompte de l'AFP établi à partir de chiffres officiels. L'ONU a recensé près de 700.000 déplacés. La Force de l'ONU stationnée dans le sud du Liban, la Finul, a elle décidé de se maintenir en place malgré des demandes d'évacuation et des tirs israéliens contre ses positions.

Frappe sur un hôpital à Gaza

Dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, la Défense civile a annoncé qu'une frappe aérienne sur la ville de Deir al-Balah (centre) a fait lundi quatre morts dans l'enceinte de l'hôpital des Martyrs d'al-Aqsa, abritant des déplacés. L'armée israélienne a dit avoir mené une frappe sur un "centre de commandement" du Hamas.

L'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes en Israël, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité à Gaza. Au moins 42.344 Palestiniens ont été tués, majoritairement des civils, dans l'offensive de représailles israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.