Le président de la compagnie minière brésilienne Vale, Fabio Schvartsman, a renoncé "temporairement" à ses fonctions après la rupture du barrage de Brumadinho, qui avait fait 186 morts et 122 disparus fin janvier, a annoncé samedi le groupe.
Des démissions temporaires pour éviter le limogeage. Fabio Schvartsman et trois autres dirigeants de la compagnie ont demandé à quitter provisoirement leurs fonctions après que le parquet et la police fédérale du Brésil eurent recommandé vendredi leur limogeage, a précisé Vale dans un communiqué. "Les demandes de démission temporaire de ces responsables ont été immédiatement acceptées", a indiqué la compagnie Vale dans un communiqué.
Dans une lettre adressée au conseil d'administration de l'entreprise, dont certains médias brésiliens ont eu connaissance, le président de la compagnie a demandé à quitter temporairement ses fonctions "dans l'intérêt de la continuité des activités de l'entreprise et en signe de solidarité avec les victimes et leurs familles".
186 morts et 122 disparus. Vale, premier producteur mondial de minerai de fer, est propriétaire du barrage minier de de Brumadinho, dans l'État de Minas Gerais, qui a lâché le 25 janvier. Un torrent de boue de déchets miniers s'était alors déversé, faisant 186 morts et 122 disparus.
La majorité des victimes travaillaient dans la mine Corrego do Feijao appartenant au groupe Vale, et beaucoup étaient en train de déjeuner dans la cantine d'entreprise au moment de la catastrophe. Cette dernière s'est produite seulement trois ans après une tragédie similaire dans les environs, à la mine de Samarco (joint-venture de Vale et de l'Australien BHP).
Un désastre similaire trois ans plus tôt. Le désastre de 2015 avait touché la ville de Mariana, avec un nombre de morts (19) moins élevé qu'à Brumadinho. Il avait cependant ravagé l'écosystème local, devenant la pire catastrophe environnementale de l'histoire du Brésil.
Depuis la rupture du barrage de Brumadinho, la démission de Fabio Schvartsman, qui avait repris les rênes de la société minière en mai 2017 avec pour mot d'ordre "Mariana, plus jamais", était évoquée.