Trois explosions.Bruxelles a été touchée mardi matin par plusieurs explosions dans l'aéroport puis dans le métro. Des dizaines de victimes et de blessés sont à dénombrer. Une série d'attentats qui rappelle ceux qui ont touché Paris le 13 novembre dernier. Mais pour Sébastien Pietrasanta, le secrétaire national à la sécurité du Parti Socialiste et rapporteur de la loi sur le terrorisme, invité d'Europe 1 mardi matin, il ne faut pas "tomber dans le fatalisme". "Il ne s’agit pas d’être fataliste mais il s’agit de dire qu’il y a une réelle menace qui pèse sur l’Europe et ce, particulièrement depuis plusieurs semaines. On savait que la France et l’Europe seraient à nouveau frappées après les attentats du 13 novembre. Ce n’est malheureusement pas une question de fatalisme mais la France et la Belgique sont en guerre avec Daesh donc il faut s’attendre à des frappes", a-t-il expliqué.
Difficile de se protéger. Pour Sébastien Pietrasanta, malgré la connaissance de cette menace, il est difficile de se protéger. "On voit bien, à travers les différents attentats qui ont eu lieu en Belgique, en France et également dans d’autres pays que tout est visé. Que ce soient des aéroports, des métros, des terrasses de café, des stades de foot, des écoles ou des salles de spectacle, tout est visé. Et on a, face à nous, des gens qui sont extrêmement bien adaptés à nos moyens de législation et de sécurité. Quand on protège un endroit, alors ils vont en viser un autre", a-t-il ainsi affirmé avant de prendre l'exemple des écoles. "Nous interrogions il y a 15 jours le ministre de l’Intérieur qui nous expliquait que si on souhaitait protéger toutes les écoles, il faudrait mobiliser tous nos effectifs de police et de gendarmerie. Ce n’est donc pas possible. Nous devons donc mobiliser des entreprises privées et appeler à la vigilance de toutes et tous",
Le PNR : une solution ? Selon lui, "il faut donc avoir la lucidité de dire qu’il n’y a pas de solutions miracles contre le terrorisme". Et, la seule solution est "qu’à l'échelle nationale et européenne, il y ait une plus grande mobilisation en matière de terrorisme. On a souvent parlé par exemple du PNR, ce fichier qui permet de mieux contrôler les vols, les passagers et voir où ils sont passés. Cela contribue au renforcement de la sécurité mais malheureusement le Parlement Européen ne l’inscrit pas à l’ordre du jour".