L'ONG israélienne de secours United Hatzalah a annoncé dimanche l'arrêt de ses opérations en Turquie en raison d'une "menace sérieuse" à la sécurité de son équipe sur place. L'organisation a annoncé dans un communiqué sa décision de "terminer sa mission et retourner en Israël le plus vite possible" en raison "d'une menace sérieuse contre la mission de secours israélienne en Turquie".
United Hatzalah avait initialement publié cette décision sur Twitter avant d'effacer le message. Ces derniers jours, les secouristes ont partagé sur les réseaux sociaux des vidéos et photos de leurs opérations de sauvetage à Kahramanmaras, l'épicentre du séisme en Turquie. "Nous avons malheureusement reçu des renseignements sur une menace concrète et immédiate contre la délégation israélienne et nous devons privilégier la sécurité de notre personnel", explique l'ONG.
Un bilan humain qui pourrait doubler
Mais elle a refusé de donner plus de détails sur la nature de la menace ou la source des renseignements. Les équipes de secours de l'armée israélienne continuent, elles, leurs opérations de secours et de soin en Turquie où elles disposent d'hôpitaux de campagne, a affirmé à l'AFP l'ambassade israélienne à Ankara. Le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, continue aussi d'œuvrer en Turquie, a assuré un porte-parole à l'AFP.
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Le bilan du violent séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie s'élevait dimanche à plus de 33.179 morts: plus de 29.605 morts dans le sud de la Turquie et plus de 3.500 en Syrie. Selon l'Onu, le bilan pourrait "doubler". L'annonce de l'ONG israélienne intervient alors que l'armée autrichienne et une association allemande avaient temporairement pris une décision similaire. L'armée autrichienne a suspendu pendant quelques heures samedi ses opérations de sauvetage en Turquie, invoquant "la situation sécuritaire" sur place.
"Il y a eu des agressions entre des groupes", avait déclaré à l'AFP un porte-parole de l'armée à Vienne, sans plus de détails. Mais samedi après-midi, deux maîtres-chiens autrichiens ont pu reprendre les recherches "sous la protection de l'armée turque", selon un porte-parole de l'armée à Vienne.