Mohamed Abrini, arrêté vendredi à Bruxelles a reconnu être "l’homme au chapeau", filmé par les caméras de surveillance de l’aéroport de Zaventem en compagnie des deux kamikazes. Egalement impliqué dans les attentats de Paris, ce Belgo-marocain de 31 ans a été inculpé d’assassinat samedi. Europe 1 a rencontré ses anciens avocats, qui ne comprennent pas comment le jeune homme a pu basculer de la petite délinquance au terrorisme.
"Glandeur, pas méchant". Les deux hommes n’avaient ainsi remarqué aucun signe de radicalisation. "Il serrait même la main aux femmes", explique l’un d’entre eux. Un autre avocat, qui l’a défendu pendant plusieurs années, décrit un homme plutôt "glandeur, pas méchant. Mais pas un gentil non plus".
Une petite frappe ? Avec, dans son casier judiciaire, plus d’une vingtaine de condamnations pour vols avec violence et évasion, Mohamed Abrini pourrait être considéré comme une petite frappe, mais un de ses avocats confie qu’il est "plus malin que ce que son casier judiciaire ne le laisse penser". Avant de tempérer : "je ne dirai pas non plus qu’il est très intelligent".
"Il est à l’écoute, il ferait tout pour s’en sortir". En tout cas, les anciens avocats de Mohamed Abrini ne sont pas surpris par ses aveux. "Il est à l’écoute, il ferait tout pour s’en sortir", assure l’un d’entre eux. Lors de sa dernière condamnation, Mohamed Abrini avait d'ailleurs échappé à la condamnation et avait seulement écopé d’une peine de travail. Les juges avaient en effet à l’époque considéré qu’ils avaient face à eux un homme mûr, prêt à se battre pour sortir de la délinquance. Mais les enquêteurs belges le soupçonnent d’être parti en Syrie à peine quatre mois plus tard.