"Si en Belgique, ils continuent à manger leur chocolat, à profiter de la vie, à se présenter comme de grands libéraux et démocrates et à ne pas prendre en compte qu'une partie des musulmans qui sont là-bas organisent des actes terroristes, ils ne seront pas capables de se battre contre eux", a déclaré Israël Katz, le ministre israélien des Transports et des Renseignements, mercredi.
Netanyahu plus mesuré. Moquant le goût des Belges pour le chocolat, le ministre a ainsi rejoint des voix officielles israéliennes qui accusent l'Europe de laxisme face au terrorisme, au lendemain des attentats de Bruxelles. Mais le Premier ministre Benjamin Netanyahu, interrogé lors d'une conférence de presse mercredi soir, semblait prendre ses distances par rapport aux propos de son ministre. "Mes conseils en matière de lutte contre le terrorisme, je les transmets par d'autres canaux et d'une autre manière", a-t-il affirmé.
"Définir l'ennemi". Israël Katz avait aussi reproché au "président américain" et aux "dirigeants européens" de ne pas être prêts "à dire que la lutte est contre le terrorisme islamique". "Quand on ne définit pas son ennemi, on ne peut pas mener une guerre mondiale", avait ajouté le ministre, un des principaux rivaux de Benjamin Netanyahu au sein de son parti de droite, le Likoud au pouvoir.
Lundi, le ministre des Sciences, de la Technologie et de l'Espace, Ofir Akounis, avait déploré que l'Europe ait préféré critiquer Israël plutôt que de lutter contre le danger posé par "des cellules terroristes islamiques" sur son sol.