Au moins 20 civils ont été tués en 24 heures à Douma, la plus grande ville de la Ghouta orientale encore tenue par les rebelles, qui a connu plusieurs jours d'accalmie malgré l'offensive du régime, a rapporté lundi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Treize morts dimanche, sept lundi. Treize civils ont été tués dimanche soir et sept lundi dans des raids aériens et des tirs d'artillerie du régime de Bachar al-Assad à Douma, selon l'OSDH. Un correspondant de l'AFP a vu dans la nuit deux secouristes chercher de possibles survivants ensevelis sous les décombres, pendant qu'un autre s'éloignait avec un blessé sur le dos, le tout à la lumière de petites lampes torches, qui viennent à peine briser l'épaisse obscurité.
Des bombardements après l'accalmie. Dans la matinée, le bruit sourd des bombardements résonnait dans la ville. Certaines rues étaient désertes, longées d'immeubles éventrés ou complètement en ruine. Plusieurs membres d'une même famille sont encore coincés sous les décombres, dont une mère handicapée, son fils et son petit-fils. Ces bombardements interviennent après plusieurs jours d'accalmie dans cette ville, d'où ont été évacués des dizaines de malades ou de blessés la semaine dernière.
Plus de 1.400 morts depuis un mois. Lundi, les bombardements de l'aviation syrienne ont tué cinq autres civils dans d'autres secteurs tenus par les rebelles dans la Ghouta, selon l'OSDH. Depuis le début, le 18 février, de l'offensive du régime sur le dernier bastion rebelle aux portes de Damas, ces bombardements ont tué plus de 1.400 civils, dont 281 enfants, d'après l'OSDH. Lundi, plus de 4.000 civils ont encore fui une poche rebelle dans le sud de la Ghouta tenue par le groupe Faylaq al-Rahmane, a précisé l'OSDH. Pour échapper aux bombardements et à la mort, près de 70.000 personnes ont fui les secteurs rebelles de la Ghouta ces derniers jours, selon la même source.