Syrie : Joe Biden va tenir une réunion sur la situation dans le pays
Le président sortant des États-Unis, Joe Biden, a annoncé réunir "les membres de son équipe à la sécurité nationale pour être tenu au courant des développements de la situation en Syrie" ce dimanche. Au programme, prévenir la réapparition de l'EI et d'empêcher une "catastrophe humanitaire".
Joe Biden va réunir dimanche ses conseillers pour évoquer la situation en Syrie, a annoncé un porte-parole de la Maison Blanche, après une offensive éclair de groupes rebelles qui a provoqué la chute de Bachar al-Assad.
"Le président va rencontrer les membres de son équipe à la sécurité nationale pour être tenu au courant des développements de la situation en Syrie", a déclaré sur X Sean Savett, un porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Empêcher une "catastrophe humanitaire"
Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, a affirmé samedi que les priorités des États-Unis pour la Syrie après le départ du pouvoir de Bachar al-Assad étaient de prévenir toute résurgence du groupe Etat islamique (EI) et d'empêcher une "catastrophe humanitaire".
Les retombées de ce changement sur les pays de la région "sont un sujet de préoccupation", a-t-il déclaré lors d'une conférence en Californie, affirmant avoir une préoccupation particulière pour l'EI.
Lors des phases précédentes de la guerre civile en Syrie, "à ses pires moments, nous avons observé l'arrivée fracassante de l'EI sur la scène", a-t-il déclaré. La priorité des États-Unis est de s'assurer "que les combats en Syrie ne mènent pas à une résurgence de l'EI", a déclaré Jake Sullivan.
"Nous allons prendre des mesures nous-mêmes directement et travailler avec les Forces démocratiques syriennes, les Kurdes, pour s'assurer que cela ne se produit pas."
Washington est aussi vigilant pour prévenir toute "catastrophe humanitaire", à la fois en matière d'"accès aux besoins de première nécessité" pour les civils, et en matière de "protection des minorités religieuses et ethniques en Syrie", a assuré Jake Sullivan.
"La Syrie est un bordel, mais elle n'est pas notre amie"
L'administration Biden se prépare à passer le pouvoir le 20 janvier à Donald Trump, qui a affirmé samedi que les États-Unis ne devaient pas "se mêler" de la situation en Syrie.
"La Syrie est un bordel, mais elle n'est pas notre amie, et les États-Unis ne devraient pas avoir affaire avec cela. Ce n'est pas notre combat", a écrit le futur président américain sur sa plateforme Truth Social.
Les États-Unis comptent près de 900 soldats stationnés en Syrie et 2.500 en Irak dans le cadre de la coalition internationale établie en 2014 pour aider à lutter contre l'EI.
Les forces américaines ont régulièrement mené des frappes en Syrie, y compris sur les milices affiliées à l'Iran. Téhéran était l'un des principaux soutiens de Bachar al-Assad.