Le président vénézuélien Nicolas Maduro, qui attribue régulièrement les problèmes de son pays aux États-Unis et leurs alliés, a accusé jeudi les réseaux sociaux comme Facebook, Instagram ou Twitter de censurer les messages de son camp.
"J'ai failli quitter Facebook". "Vous recevez, vous, des messages du gouvernement, de la révolution [bolivarienne, lancée par son prédécesseur Hugo Chavez] ? Vous ne recevez que de la publicité de la droite. J'ai failli quitter Facebook, car je recevais trois vidéos par jour de Julio Borges [le président d'opposition du Parlement] et elles arrivaient toujours avant le déjeuner. Ça me donnait des nausées, des envies de vomir", a-t-il déclaré devant des centaines de partisans.
"Il y a du favoritisme". "Leurs réseaux sociaux mettent leur veto à la révolution, il y a du favoritisme et une dictature sur Facebook, Instagram et Twitter et on nous interdit de publier, de diffuser nos messages, et malgré ça, on est là, victorieux", a-t-il ajouté lors de la prise de fonctions d'Hector Rodriguez, le gouverneur de l'État de Miranda, raflé par le camp présidentiel à l'opposition.
"C'est la nouvelle guerre, je la dénonce et je lui fais face". À chacune de ses interventions télévisées, discours ou conférences de presse, Nicolas Maduro, ancien chauffeur de bus de 54 ans, se vante d'être diffusé sur des plateformes de vidéos en direct, comme Facebook Live ou Periscope, et d'avoir des comptes sur les principaux réseaux sociaux. Il compte ainsi 3,2 millions d'abonnés sur Twitter et près d'un demi-million sur Facebook.
Mardi déjà, il avait demandé à son vice-président Tareck El Aissami de trouver qui étaient les "chefs" de Facebook et Instagram au Venezuela pour les convoquer. "Ils me mettent des retardateurs [lors de ses diffusions en live] pour décourager mes abonnés et pour qu'ils ne reçoivent pas mes vidéos. C'est la nouvelle guerre, je la dénonce et je lui fais face", avait-il alors lancé.