Il a pris les commandes du Grand Journal de Canal+ fin août, en succédant à Michel Denisot. Depuis, Antoine de Caunes estime s'être mis dans la peau de son nouveau personnage de présentateur. "Je me suis mis dans le tempo", assure-t-il dans une interview au Figaro mardi. "Michel Denisot m'avait prévenu que c'était sportif. Je confirme. C'est un marathon qui demande une hygiène de vie irréprochable, avec tous les jours un 110 mètres haies en fin d'après-midi".
"Un cycle de trois ans est naturel". Combien de temps compte-t-il tenir le rythme ? "Michel Denisot est resté neuf ans en poste", rappelle Antoine de Caunes. "Personnellement, je considère qu'un cycle de trois ans est naturel. C'est la durée minimum pour pouvoir imprimer sa marque à ce genre d'émission", estime-t-il, en ajoutant cependant : "je continuerai tant que je prendrai du plaisir".
Ce qu'il aime ? "Perturber le plateau". L'enfant de Canal+, qui a fait les beaux jours de Nulle part ailleurs dans les années 1990, pense avoir apporté plusieurs évolutions au talk-show phare de la chaîne cryptée. "J'ai accepté de reprendre Le Grand Journal parce que j'ai le sentiment d'ouvrir un nouveau cycle de cette émission", avance Antoine de Caunes.
Pour lui, la patte qu'il apporte au programme est "d'abord une question d'humeur". "Je développe plus que Michel Denisot le côté spectacle, dérèglement, surprise, tout ce qui peut venir perturber le plateau", poursuit-il, estimant que le "lien" entre les différentes parties du Grand Journal est "la bienveillance". "J'essaie de supprimer tout ce qui est cynisme, ironie", explique-t-il. "Mon humour est et a toujours été, je crois, bon enfant".
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Pas de retraite en vue. Côté audience, le bilan est plutôt bon. Avec une moyenne quotidienne de 1,7 million de téléspectateurs en novembre, Le Grand Journal fait presque aussi bien que sous l'ère Denisot. Antoine de Caunes estime toutefois que Le Grand Journal a encore des progrès à faire. "Nous devons encore travailler pour que l'émission soit plus fluide", concède-t-il. En tout cas, il se donne du temps pour travailler sur ces améliorations. A la question de savoir s'il pense parfois à la retraite, l'animateur de 60 ans rétorque : "ce mot n'appartient pas à mon vocabulaire".