Le Voyageur change de visage. Un nouveau téléfilm de cette collection policière de France 3, commencée avec Eric Cantona, revient à l'antenne mardi soir. Quatre films ont déjà été diffusés. Ils avaient réalisé de très bonnes audiences : jusqu'à plus de six millions pour l'un d’entre eux. Mais l'ancienne star du football a décidé d'arrêter d'incarner ce héros de télé, pour des questions de planning. Pas question cependant pour France 3 de renoncer à sa série. C'est donc un autre acteur qui reprend le flambeau, Bruno Debrandt, déjà vu dans Caïn et Engrenages.
Il reprend le flambeau mais pas exactement le rôle joué par Cantona : le personnage Tom Bareski n'apparaît plus. Le nouveau personnage, le capitaine Yann Kandinsky l'a simplement croisé il y a quelque temps. Et il décide de faire comme lui quelques années plus tard : se mettre en disponibilité de la police, pour partir enquêter et tenter de résoudre un meurtre non élucidé qui le hante depuis dix ans. Un rôle que l'acteur a hésité à accepter.
S'attacher à "l'ADN de la série"
"Poursuivre une série qui existe déjà, c'est toujours problématique. J'ai un respect immense pour Eric, 'le king', et j'avais besoin de sa bénédiction pour partir au combat. Je l'ai eue", confie l'acteur au micro d'Europe 1. "Une fois cela réglé, j'ai demandé à avoir une réflexion avec la chaîne et avec la productrice et l'auteur, parce que le début de la série m'a plu. Mais la suite, moins. Je voulais que l'on s'attache à l'ADN de la série."
L'ADN de la série, c’est pour Bruno Debrandt un voyage : chaque épisode nous emmène dans une région. Celui diffusé mardi soir se déroule dans les Ardennes. Bientôt, ce sera dans les Landes. C'est surtout un personnage qui réfléchit au sens de son travail. Son personnage de policier veut revenir aux fondamentaux : aider les gens. S'éloigner de la hiérarchie qui l'étouffe, de la ville aussi. Il a récupéré le van et le chien d'Eric Cantona, mais son personnage n'est pas du tout un calque.
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"Je ne suis pas la bestiole Eric Cantona. Il fallait donc que je propose une réinvention du bonhomme", explique Bruno Debrandt. "On a travaillé là-dessus, et on a produit quasiment un 'anti-Cantona' : un type urbain et qui ressemble à tous les gens d'aujourd'hui qui habitent en ville. Tout le monde peut s'identifier." Ce n'est en effet pas Eric Cantona qui serait tombé malade dès la première nuit à dormir dans le van.
La greffe, très réussie, est à découvrir mardi soir sur France 3, à 21h05.