Les députés israéliens ont adopté lundi un projet de loi permettant à Israël d'interdire la diffusion de contenus de médias étrangers et de fermer leurs bureaux dans le pays.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est engagé à prendre des "mesures immédiates" pour fermer les bureaux Al Jazeera et empêcher sa diffusion en Israël une fois le projet de loi adopté.
"La liberté de la presse doit être garantie partout"
"L'UE est préoccupée par la législation récemment adoptée, qui confère au gouvernement israélien des pouvoirs temporaires lui permettant d'empêcher des médias étrangers d'opérer en Israël", a déclaré Peter Stano, porte-parole de l'UE pour les Affaires étrangères. "La liberté de la presse doit être garantie partout, y compris dans les contextes de guerre", a-t-il ajouté.
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"Trop de journalistes ont perdu la vie et des centaines ont été blessés depuis le début du conflit à Gaza le 7 octobre. Nous condamnons fermement les assassinats de journalistes et rappelons la nécessité de garantir leur accès, leur sécurité et leur protection à tout moment", a-t-il ajouté, sans faire référence directement à Al Jazeera.
Des journalistes jugés d'"agents terroristes" par Israël
Lundi, la Maison Blanche avait jugé "préoccupante" une éventuelle interdiction en Israël de la diffusion de la chaîne Al Jazeera. En janvier, les autorités israéliennes ont accusé un journaliste d'Al Jazeera et un pigiste tués dans une frappe aérienne à Gaza d'être des "agents terroristes".
La chaîne d'information en continu a nié avec véhémence ces accusation et accusé l'armée israélienne de viser systématiquement ses employés dans la bande de Gaza.