C'est une étonnante stratégie de communication. Après l'interview d'Olivier Dussopt dans Têtu, d'Emmanuel Macron dans Pif Gadget, Marlène Schiappa fait la une du dernier numéro du magazine érotique Playboy, disponible à partir de samedi dans les kiosques. Un choix qui fait débat et heurte jusqu'à la Première ministre.
Liberté sexuelle, féminisme, séduction...
Il y a le fond et la forme. Six photos sont au format A4 pour accompagner les six pages d'interviews. Que ce soit en robe moulante ou drapé suggestif, drapeau français en main et cheveux au vent, Marlène Schiappa prend la pose en traîne rouge, robe bleue transparente ou voile blanc. Du jamais-vu pour une ministre.
Sans aucun tabou, elle évoque la liberté sexuelle, le féminisme ou la séduction. Tout y passe, même les allusions à ses livres érotiques dont elle se dit fière. Inspirée par l'actrice Pamela Anderson, selon ses propres mots, Marlène Schiappa veut voir cette interview comme un signe d'émancipation, et appelle à toutes les femmes à faire ce qu'elles veulent.
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Un mauvais choix ?
Une stratégie de communication violemment critiquée au gouvernement, à commencer par la Première ministre qui condamne une couverture "pas du tout appropriée" dans le contexte actuel. Même tonalité chez la ministre chargée de l'Égalité hommes-femmes, Isabelle Rome, qui cingle l'irresponsabilité de Marlène Schiappa et affirme que Playboy "ne sera jamais l'allié des femmes".