La parole de l'autrice et journaliste Florence Porcel semble en avoir libéré d'autres. Un mois après que Le Parisien a rendu publique sa plainte pour viols à l'encontre de Patrick Poivre d'Arvor, Le Monde publie les témoignages de huit autres femmes. Elles accusent toutes le journaliste de violences sexuelles et sexistes. La plupart d'entre elles ont préféré conservé l'anonymat. Mais, parmi elles, l'ancienne assistante de PPDA Hélène Devynck parle publiquement. Pour cette journaliste passée par TF1, LCI et iTélé, il était impensable de "ne pas passer à la casserole", qu'elle le veuille ou non. Mais il était tout autant impossible d'en parler.
Ces huit femmes décrivent "un système PPDA industrialisé", organisé autour de la répétition "d'abus de position dominante". Certaines anciennes collègues de Patrick Poivre d'Arvor s'expriment pour la première fois presque 30 ans après les faits de harcèlement sexuel ou de viol dont elles l'accusent. Ces témoignages sont publiés presque un mois après ceux parus dans Le Parisien.
Une enquête de police en cours
En février dernier, le journal révélait alors que l'ex présentateur du JT faisait l'objet d’une enquête, après la plainte pour viols déposée par le journaliste et autrice Florence Porcel. Cette enquête a conduit la police à entendre plusieurs femmes ayant connu PPDA. Le Monde révèle lundi que trois de ces femmes entendues par la police ont décrit des faits s'apparentant à des viols. Pour d'autres, les faits décrits à la police peuvent être qualifiés d’agressions sexuelles ou de harcèlement sexuel.
Le quotidien a également recueilli plusieurs témoignages de proches de PPDA qui prennent sa défense, dont celui de sa fille, Morgane. L'ancien présentateur a réagi par la voix de son avocate. Elle explique que le journaliste déplore des "témoignages à charge" et "qu’il réfute toute accusation qui évoquerait des faits non consentis". Début mars, Patrick Poivre d'Arvor s'était défendu sur le plateau de Quotidien, en parlant de "séduction", face aux accusations de viols.