Le journaliste Thomas Sotto ne coprésentera pas l'émission politique Elysée 2022 de France 2, a-t-il annoncé dimanche au Parisien, expliquant cette décision par une relation amoureuse avec la conseillère en communication du Premier ministre Jean Castex. "Un événement personnel, que je ne souhaite pas développer, car cela concerne ma vie privée, me pousse à prendre une décision simple et claire : le temps de la campagne présidentielle, j'ai choisi de me mettre en retrait d''Élysée 2022'", l'émission politique de France 2 qu'il coprésentait avec Léa Salamé, a-t-il indiqué au quotidien.
"C'est une décision difficile et, d'une certaine manière, assez injuste. Mais je me dois de tenir compte de notre époque, devenue très violente et qui a tendance à tout hystériser", fait valoir Thomas Sotto. Ce retrait était "inéluctable", estime-t-il. Etablir un lien de confiance avec les Français "prend du temps", explique-t-il. "Cela se construit petit à petit. Alors que la défiance, elle, arrive à la vitesse de l'éclair."
Le "premier homme à s'effacer pour une femme"
Thomas Sotto continuera en revanche à animer Télématin et à remplacer Laurent Delahousse au 20 heures pendant ses congés. "Idem à France Inter, mais je ne comptais de toute façon pas y recevoir les candidats à la présidentielle. En revanche, selon la même logique, je ne ferai plus l'interview politique du matin 'Les 4 Vérités' quand Caroline Roux est en vacances", poursuit-il.
Avant lui, Béatrice Schönberg, épouse de Jean-Louis Borloo, avait cessé de présenter le journal de 20h sur France 2 pendant la campagne présidentielle de 2007. Audrey Pulvar, alors en couple avec Arnaud Montebourg, s'était mise en retrait des émissions qu'elle présentait, lorsque son compagnon était devenu ministre en 2012. Et Léa Salamé avait elle aussi cessé les interviews politiques lorsque son compagnon Raphaël Glucksmann était candidat, lors de la campagne européenne en 2019.
"Ma seule consolation, c'est d'être le premier homme à s'effacer pour une femme, alors que jusqu'à présent c'était toujours elles qui étaient priées de rester à la maison", a indiqué Thomas Sotto dans son entretien au Parisien. Interrogée plus tôt dans la journée par l'AFP, France Télévisions s'était bornée à dire : "pas de commentaire".