Claire Chazal prend la défense d'Eric Dupond-Moretti après ses propos jugés sexistes : «Tout cela est dérisoire…»

Claire Chazal
Claire Chazal a réagi à des propos jugés sexistes d'Eric Dupond-Moretti © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Solène Delinger / Crédit photo : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP , modifié à
Invitée dans l'émission "Buzz TV" mercredi 30 août, Claire Chazal est revenue sur la polémique visant Eric Dupond-Moretti. Le ministre de la Justice a tenu des propos jugés sexistes devant des journalistes féminines. Alors que la société des journalistes de BFMTV a fermement condamné les déclarations du ministre, Claire Chazal, elle, a pris sa défense. 

Des propos qui ne passent pas… Lundi 28 août, Eric Dupond-Moretti était à Aurillac, où une manifestation de soutien à une femme verbalisée pour s'être promenée seins nus s'était tenue deux jours plus tôt. Le garde des Sceaux a alors ironisé : "Je constate que parmi les journalistes femmes qui m'ont interrogé, personne n'était devant moi les seins nus. Il ne faisait pas assez chaud ?".

Des déclarations qui ont choqué les journalistes féminines de BFMTV, qui se trouvaient juste en face de lui, et qui ont indigné une grande partie de la classe politique. "Le sexisme décomplexé du ministre de la Justice est affligeant", a notamment tweeté Manon Aubry sur X. La société des journalistes de BFMTV a également condamné les propos du ministre dans un communiqué. 

"Je crois que c'était une plaisanterie"

Invitée à réagir à cette polémique lors de son passage dans l'émission Buzz TV du Figaro, Claire Chazal a pris la défense du ministre. "On le sait bien, Eric Dupond-Moretti est fort en gueule, il s’exprime avec sa faconde, ses images personnelles. Pardon de dire ça, mais c’est presque dérisoire, je ne pense pas qu’il porte atteinte à la liberté de la femme. Je crois que c’était une plaisanterie qui est peut-être mal venue, je ne sais pas", a-t-elle assuré avant de dénoncer ce qu'elle considère comme des dérives de notre société actuelle. 

"Le féminisme victimaire me crispe"

"La société victimaire me crispe. Notamment, le féminisme victimaire. Je suis féministe. J’ai grandi comme ça, avec une mère qui travaillait, qui était professeure. Et je crois que ma vie a montré que j’exerçais ma liberté et ma volonté d’incarner quelque chose, de me réaliser et de vivre libre. Je ne me sens pas victime. Je me sens maîtresse de mon destin, de ma position et complètement l’égale des hommes. C’est une question sûrement générationnelle, ce n’est pas ma génération. Je peux la comprendre", a-t-elle expliqué avant de préciser : "Les violences faites aux femmes sont un vrai problème, je ne les minimise pas. Il y a des dangers qui les guettent, avec notamment le viol, où elles n’ont aucun moyen de se défendre. Et c’est une cause essentielle".

Claire Chazal a ensuite pris son exemple personnel pour illustrer ses propos : "En revanche, dans nos milieux privilégiés, j’estime qu’une femme peut se défendre et moi, je crois, j’ai toujours réussi à me défendre. Chez TF1, il fallait se battre et on se battait contre des femmes qui étaient des concurrentes, contre des hommes aussi."