C'est un des plus grands regrets de sa vie... À 95 ans, Line Renaud évoque toujours sa douleur de ne pas avoir connu la maternité. Un sujet qu'elle aborde sans tabou dans son livre Merci la vie ! et qu'elle n'a pas éludé dimanche 4 février face à Audrey Crespo-Mara dans Sept à huit sur TF1.
"J'ai commencé une septicémie"
Questionnée sur la maternité, l'actrice a évoqué son avortement clandestin dans les années 1940, alors qu'elle avait seulement 18 ans. À l'époque, son compagnon Loulou Gasté voulait qu'elle mette un terme à sa grossesse. "Je suppliais pour qu'il change d'avis, et non. On est restés sur l'idée de faire un avortement", s'est souvenue Line Renaud. Cette IVG l'a traumatisée. "Cet avortement, toute ma vie, je me suis souvenue d'un escalier noir. Je me souviens de ce qu'on appelait une faiseuse d'anges. Je me souviens d'une aiguille à tricoter. Je suis revenue à la maison, et là, j'ai commencé une septicémie", a-t-elle ainsi raconté dans Sept à huit.
"J'ai découvert que je n'aurai jamais d'enfant"
Dans les années 1940, l'IVG était interdite en France et les femmes risquaient leur vie en avortant en cachette. Elles ont dû attendre le passage de la loi Veil en 1975 pour pouvoir mettre un terme à leur grossesse légalement. Line Renaud, elle, a payé les frais de l'interdiction de l'IVG. Après son avortement clandestin, l'actrice a appris par son médecin qu'elle ne serait jamais mère : "Il m’a fait un curetage sur la table de la salle à manger. C’est là où j’ai découvert que je n’aurais jamais d’enfant". 77 ans plus tard, la douleur est restée intacte...