Martine Aubry a prévenu dimanche, devant ses partisans réunis à huis clos à Paris, que la législation actuelle sur le travail du dimanche était une "digue qui ne doit pas reculer", selon des propos rapportés par ses proches. La maire de Lille s'exprimait à l'occasion du lancement de son association, intitulée "Renaissance", sorte de laboratoire d'idées rassemblant des parlementaires proches d'elle, tels que Jean-Marc Germain, Christian Paul, Laurence Rossignol, mais aussi des intellectuels et personnalités de la société civile comme l'économiste Daniel Cohen, le sociologue Michel Wieviorka ou le généticien Axel Kahn. "Elle a dit avec beaucoup de détermination son opposition à toute extension de l'autorisation de travailler le dimanche", a déclaré à l'AFP M. Paul.
Lundi, l'ex-patron de La Poste Jean-Paul Bailly remet au gouvernement son rapport très attendu sur l'épineux dossier du travail dominical. Le repos dominical est "une digue qui ne doit pas reculer", a-t-elle encore ajouté, selon plusieurs participants s'exprimant sur Twitter. "Si on passe les bornes et on choisit la consommation plutôt que la famille, je m'exprimerai", a encore lancé la maire de Lille selon un tweet de Mme Rossignol. "Renaissance" est une association loi 1901, présidée par Mme Aubry dont le secrétaire général est Jean-Marc Germain, a affirmé à l'AFP M. Paul, précisant que de premières adhésions avaient été enregistrées ce dimanche. "Ce n'est pas un club, ni un think tank mais une coopérative d'idées et d'actions où chacun vient produire et contribuer", a-t-il dit. Mme Aubry avait publié cet été une tribune dans Le Monde dans laquelle elle prônait cinq "renaissances", notamment industrielle, européenne et culturelle.