Martine Aubry a proposé dimanche l'élaboration d'un plan sur la sécurité face "à l'échec complet" de la politique menée par le gouvernement, promettant que dans ce domaine les socialistes seront "efficaces".
"Efficaces, nous le serons aussi contre l'insécurité. Oui une autre France est aussi une France plus sûre", a-t-elle promis. Alors qu'elle s'était montrée relativement discrète cet été face à l'offensive du gouvernement de Nicolas Sarkozy sur la sécurité, la maire de Lille a lancé: "nous montrerons" que dans ce domaine "la crédibilité a changé de camp".
"Le président de la République a choisi la polémique. Nous choisissons la politique. Le gouvernement souffle sur les braises, nous voulons les éteindre", a-t-elle dit, ajoutant: "Monsieur Sarkozy a choisi le pugilat. Nous voulons les résultats".
"Le bilan est mauvais"
"Le bilan est mauvais, parce que la politique menée est mauvaise", a assuré la première secrétaire, visant "la réduction des effectifs", le manque de moyens de la justice, la "politique du chiffre".
Martine Aubry a proposé un plan pour rétablir la sécurité, qui sera annoncé le 2 octobre, fondé sur la "prévention", la "dissuasion", la "sanction", car "pour avoir des résultats, il faut une autre politique".
"Des réponses existent, mais aucune n'est miraculeuse. Toutes doivent être conjuguées sur la durée", a-t-elle dit. La maire de Lille a évoqué plusieurs mesures que le PS mettrait en œuvre en cas de victoire à la présidentielle, comme les travaux d'intérêt général, des programmes de prévention de la délinquance, une loi sur le trafic des armes à feu.
Repenser les peines pour les jeunes récidivistes
Elle a estimé qu'il fallait "repenser les mesures d'éloignement ou de placement dans des centres d'éducation ouverts ou fermés", en observant qu'en Allemagne, il avait été instauré une "peine de formation obligatoire en milieu fermé et de suivi post-carcéral pour les jeunes délinquants récidivistes de 10 à 17 ans".
Promettant le rétablissement de la police de quartier, des moyens humains et technologiques pour la police, des moyens pour la justice, Martine Aubry a insisté sur la nécessité que "tout acte de délinquance ou d'incivilité donne lieu à une sanction proportionnée et juste".