"Le 21 mars au soir, j'espère que la carte des régions sera toute rose dans une crise bien noire". Après le naufrage des européennes, en juin dernier, Martine Aubry a fixé dimanche les objectifs du Parti socialiste pour les régionales de mars, une bataille électorale qui se présente sous de bons auspices pour le premier secrétaire, qui n’a toutefois pas repris son expression de "grand chelem" - un objectif qui pourrait être difficile à atteindre en raison des divisions socialistes en Languedoc-Rousillon.
Devancée par DSK
Selon un sondage Ifop paru dans le Journal du Dimanche, la maire de Lille creuse l'écart avec les autres "présidentiables" socialistes, à l'exception de Dominique Strauss-Kahn, qui la devance de trois points dans le palmarès des candidats à l'Elysée potentiels.
"L'an 1 de la reconquête"
A la tribune de La Mutualité devant plusieurs centaines de secrétaires de section du PS, Martine Aubry a salué l'action des régions aux mains du PS - vingt sur 22 en métropole depuis 2004. Selon le premier secrétaire, elles sont à la fois des "remparts contre les inégalités" et les "avant-gardes d'une autre société", celle que le PS instaurera en 2012 s'il remporte la prochaine présidentielle. L'année 2010, avec les régionales, la rédaction du projet élyséen du PS et l'organisation des primaires présidentielles, doit être "l'an 1 de la reconquête", a-t-elle martelé.
Ironie
La maire de Lille a raillé le changement de stratégie de Nicolas Sarkozy, qui avait annoncé à l'automne son intention de faire une campagne de terrain mais dont l'action électorale pourrait désormais se résumer, selon elle, à "tous aux abris".
Martine Aubry a ironisé dimanche sur la performance télévisée de Nicolas Sarkozy la semaine dernière : "on s'attendait à passer une 'sacrée soirée', on a eu 'le maillon faible'". Elle a moqué aussi les attaques récurrentes de l’UMP contre les 35 heures. Jean-Paul Huchon s’en est pris lui à son adversaire, Valérie Pécresse.