Paris ne fait pas du "fédéralisme" européen un "tabou" mais préfère "mieux" d'Europe à "plus" d'Europe, a réagit mercredi la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud Belkacem, interrogée sur la "fédération" prônée par le président de la Commission, José Manuel Barroso.
"Il n'y a pas de tabou (sur le mot fédéralisme), ce n'est pas vraiment notre genre d'avoir des tabous sur les mots", a-t-elle déclaré lors de son point de presse hebdomadaire, à l'issue du Conseil des ministres.
"Rempart contre le nationalisme"
"Je n'ai pas entendu le président de la République le prononcer en tant que tel donc je ne m'engagerai pas pour ce qui le concerne", a-t-elle cependant enchaîné. "Mais encore une fois, davantage d'intégration politique, au fond, ça va dans ce sens là", a observé Najat Vallaud Belkacem.
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a estimé mercredi devant le Parlement européen que l'Europe devait évoluer vers une "fédération d'Etats-nations", agissant comme un rempart contre le nationalisme et le populisme.