Le président de l'UMP Jean-François Copé, accusé par Le Point de favoritisme au détriment des finances de son parti, dénonce, dans une lettre aux militants de l'UMP rendue publique jeudi, "une manoeuvre lamentable" de l'hebdomadaire. Jean-François Copé est accusé par le journal d'avoir favorisé une société de communication de deux de ses proches avec l'argent de son parti lors de la campagne de 2012 de Nicolas Sarkozy.
A moins de quatre semaines des municipales, le responsable d'opposition a tenu à écrire aux militants de son parti pour développer ses arguments en réponse à "ceux qui ont tout fait pour faire perdre Nicolas Sarkozy en 2012" et "veulent aujourd'hui poursuivre leur oeuvre de démolition".
"Le magazine +Le Point+ lance une manoeuvre lamentable mettant en cause sans aucun fondement la gestion financière de l'UMP et de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy", écrit-il. Il accuse à nouveau le directeur de la publication du Point Franz-Olivier Giesbert dont "l'hostilité à l'égard de Nicolas Sarkozy et à mon encontre est de notoriété publique".
Le patron de l'UMP estime qu'"un nouveau seuil a été franchi cette semaine avec des accusations malhonnêtes et des insinuations écoeurantes qui relèvent d'une volonté délibérée de nuire: chiffres erronés, erreurs grossières, raccourcis trompeurs...".
Pour lui "la couverture et l'article du Point sont un modèle de manipulation". M. Copé affirme que "publiés au journal officiel le 22 janvier dernier, les comptes de l'UMP sont totalement transparents, approuvés par le Conseil national de l'UMP, certifiés par deux commissaires aux comptes, validés par la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques". Confirmant avoir demandé à son avocat de porter plainte pour diffamation contre Le Point, il n'évoque pas dans sa lettre le rôle de deux de ses proches mis en cause par l'hebdomadaire.
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