En 2004, la gauche réunie était parvenue à arracher la région Basse-Normandie à la droite, en raison d'une triangulaire avec un Front national plus fort que jamais, qui avait recueilli 14% des voix. Six ans plus tard, le PS, mené par Rodolphe Thomas, doit composer avec Europe Ecologie, l'extrême-droite est divisée, et l'union de la droite autour de la majorité présidentielle n'est que de façade.
La droite divisée
L'inamovible président du conseil général de La Manche Jean-François Le Grand a en effet été désigné après intervention des instances nationales de l'UMP. Le sénateur de l'Orne Alain Lambert, investi par les militants, avait renoncé. La députée du Calvados et ancien ministre Nicole Ameline, candidate déçue à la tête de liste, a elle décidé de ne pas participer à la campagne. La constitution de ses listes a ensuite donné lieu à des tensions.
La gauche, elle, affiche, comme dans de nombreuses autres régions, la division entre Parti socialiste et écologiste. Les deux camps sont opposés sur le nucléaire et sur le projet de ligne très haute tension Cotentin-Maine, très contesté par les élus locaux. Ils devraient toutefois se retrouver entre les deux tours.
Une triangulaire ?
Enfin à l'extrême-droite, Valérie Dupont, la seule des cinq conseillers régionaux FN élus en 2004 restée fidèle à Jean-Marie Le Pen, a été investie comme tête de liste du Front avec pour ambition de se hisser une nouvelle fois au second tour.
Mais elle aura fort à faire face à l'ancien trésorier du parti Fernand Le Rachinel, qui a fait défection à la suite d'un important litige financier. Bénéficiant d'une notoriété certaine dans la région, il se présente à la tête d'une liste du Parti de la France. Si le FN ne parvenait pas à se maintenir au second tour, la droite aurait alors toutes les chances de reconquérir la région.
- Etes-vous favorable au projet de ligne très haute tension Cotentin-Maine ?