Marlène Schiappa est ministre déléguée à la Citoyenneté. 1:54
  • Copié
Antoine Terrel , modifié à
Invitée dimanche d'Europe 1, la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa est revenue sur la très forte abstention constatée lors des élections régionales. Refusant de "jeter l'opprobre" sur les abstentionnistes, elle appelle la classe politique à "se remettre en question". 
INTERVIEW

Malgré les bons scores de la droite, le regain de forme du PS, ou la déroute de LREM, c'est bien l'abstention qui s'est avérée être le principal fait marquant des élections régionales. Avec un taux de 65,31% d'abstentionnistes au second tour et le record de 66,72% du premier tour, ce scrutin a confirmé une nouvelle fois la perte de confiance de très nombreux Français en la politique. Sur Europe 1, la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa reconnaît qu'une responsabilité "incombe aux politiques". "On doit se remettre en question collectivement", estime-t-elle. 

"Je ne vais pas commencer par jeter l'opprobre à ceux qui ne sont pas venus voter. Je ne crois pas que c'est comme ça qu'on les fait revenir et s'intéresser à nouveau à la politique", explique la membre du gouvernement. 

Elle critique la couverture médiatique de la campagne

Pour Marlène Schiappa, il y a évidemment "une responsabilité qui incombe à l'univers politique, et donc aux candidats". Mais elle s'en prend également à la couverture médiatique de l'actualité politique et de la campagne des régionales. "Je déplore qu'il y ait des sujets de fond qui soient très peu relayés, alors que les petites phrases, les clashs, sont relayés par les chaînes d'information."

"En finir avec les solutions éclairs"

Mais comment redonner l'envie aux abstentionnistes de venir voter ? Pour la ministre, "il faut en finir avec les solutions éclairs". Par ailleurs, ajoute-t-elle, "il faut arrêter de croire que les responsables politiques ont la solution clé en main à tous les problèmes du pays". Souvent, la solution "part du terrain, vient des gens", dit-elle encore.

"Le confinement nous a un peu coupé des échanges" avec les Français, constate Marlène Schiappa, disant partager la formule du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui a récemment appelé la majorité présidentielle à faire "moins de visios, plus de bistrot".