"Si c'est une élection avec une votante, on risque d'avoir un score serré". Mercredi sur LCI, Julien Dray s’est montré acerbe alors qu’il évoquait la "désignation plus ou moins obscure" du futur patron du Parti socialiste.
"Une votante", Martine Aubry
Comme lui, nombre de cadres du PS s’inquiètent, ces derniers jours, du poids de Martine Aubry dans sa succession. La future ex-secrétaire du parti portera avec Jean-Marc Ayrault une motion majoritaire pour le congrès de Toulouse, dont le premier signataire sera le prétendant le plus sérieux au poste de chef. Et ce signataire, Martine Aubry entend bien le désigner.
"J'ai cru comprendre qu'il fallait laisser Martine Aubry choisir son successeur", a ainsi confié, ce week-end au JDD.fr, François Rebsamen.
Julien Dray enfonce le clou mercredi : "Il y a une petite contradiction entre la manière dont on a vanté - à juste titre - la préparation des primaires", "la transparence, la morale qui doit être la nôtre et cette forme de désignation plus ou moins obscure".
Dray présentera sa propre "contribution" à Toulouse
"On est dans une situation un peu ubuesque où les militants vont avoir à avaliser un choix fait par quelques-uns et on ne sait pas bien avec quelle règles", a encore déploré le conseiller régional d’Ile-de-France. Invité à dire qui, de Jean-Christophe Cambadélis ou de Harlem Désir, avait sa préférence, il a éludé : "comme tout cela se fait dans l'obscurité, je resterai dans l'obscurité".
Désireux d'un "débat" au sein de son parti, il entend transformer en motion sa "contribution" appelée "de l'alternance à l'alternative" et ainsi faire concurrence - modestement - à la motion de Martine Aubry.