Le Grenelle 2 n’est pas la propriété de l’UMP. C’est le message qu’adresse le député d’Europe Ecologie, José Bové, mardi matin sur Europe 1, aux députés qui examinent le texte à l’Assemblée.
"Ils sont en train de vider l’appartement"
"Si j’étais député, j’aurais envie de dire : c’est une propriété collective le Grenelle et cette propriété a été captée par l’UMP. Et ils sont en train de vider l’appartement. C’est un peu un hold-up", a dénoncé José Bové.
Le député a regretté que les textes présentés aient été autant modifiés, soulignant toutefois qu’"il ne faut pas tout rejeter en bloc. Mais sur certains grands dossiers, il y a eu des reculs", a-t-il souligné, évoquant celui sur les OGM ou encore sur les pesticides, qui vont, désormais à "l’encontre de la proposition du Grenelle de l’environnement", selon le député européen.
Si José Bové avait été à l’Assemblée nationale ce mardi, il aurait "remis en avant la taxe poids lourd, mais aussi la taxe carbone mais pas de la même manière", a-t-il expliqué.
"Si j’étais au Parlement, je descendrais dans la rue pour accueillir les associations", a-t-il ajouté :
Enfin, José Bové a souligné son inquiétude quant aux propos tenus par Nicolas Sarkozy au Salon de l’agriculture qui "ne sont pas faits pour rassurer". Le chef de l’Etat avait déclaré en mars dernier, l’environnement "ça commence à bien faire".