"Tous derrière Valérie Pécresse !", avait lancé mardi Nicolas Sarkozy, qui avait convoqué la tête de liste UMP aux régionales en Ile-de-France à l’Elysée. "C’est le directeur de cabinet de Valérie Pécresse, Nicolas Sarkozy, aujourd’hui ?", a rétorqué Jean-Paul Huchon, la tête de liste PS, invité d’Europe 1 mercredi.
"Ce n’est pas conforme à la morale et à l’éthique républicaine de voir un président de la République de s’impliquer auprès des têtes de listes, dans une élection locale, alors qu’il avait promis, il y a très peu de temps, devant 8 millions de téléspectateurs, de ne pas s’en occuper du tout", s’est agacé le président socialiste sortant de la région Ile-de-France.
"Il faut lui répondre comment et de quelle manière à un président de la République qui s’adresse à moi, humble président de région, pour me dire que mon bilan est négatif", s’est-il encore interrogé. Avant de répliquer : "J’ai envie de lui dire : ‘son bilan, il n’est pas terrible’". Et de poursuivre : "Je ne suis pas du tout un garçon pépère. Si je suis aussi pépère et nul, et que je n’ai rien fait, pourquoi est-ce que le président de la République et tout son état-major ont besoin de s’occuper de moi ?"
Alors que tous les sondages donnent Jean-Paul Huchon réélu le 21 mars, le socialiste a éludé la question d’une éventuelle alliance au second tour avec Cécile Duflot et Europe Ecologie. "Les écologistes viendront avec nous parce que c’est naturel. Vous n’imaginez pas qu’on n’a aucun échange avec eux. Mais vous dire qu’ils sont conclus, c’est autre chose", a-t-il tenu à préciser.