A neuf jours du premier tour des régionales, les ténors de l’UMP entendent occuper le terrain et croient encore en leur capacité à faire mentir les sondages qui annoncent leur défaite.
"Je n’ai pas besoin de vitamines. J’ai du sang froid", insiste Xavier Bertrand, le patron du parti majoritaire, qui assurera pas moins de deux déplacements par jour d’ici à la fin de la campagne, selon Le Figaro. Jusqu'ici, il en effectuait trois par semaine.
Rangs serrés au meeting de Pécresse
En Ile-de-France aussi, l'UMP resserre les rangs. Pour preuve : au lendemain de l'intervention de Nicolas Sarkozy dans la campagne, la majorité a tenté de faire bloc mercredi soir autour de Valérie Pécresse, à la faveur d'un meeting mercredi soir.
Dans une salle de théâtre du VIIe arrondissement de Paris, tous les leaders de la campagne francilienne de l’UMP s’étaient déplacés pour démentir les bruits de dissensions, qui plombent la campagne du parti.
Dans les intentions de vote, "nous sommes à 32% au premier tour (…) et Jean-Paul Huchon est à 25%. C'est six points en dessous", a fait valoir Valérie Pécresse, préférant oublier que les sondages du second tour lui sont extrêmement défavorables.
"La campagne ne marche pas"
Face à cette mobilisation tous azimuts dans la dernière ligne droite, les militants UMP, eux-mêmes ne semblent pas convaincus. "La campagne ne marche pas, on veut au moins sauver les régions que l’on a. Ce serait déjà un miracle", raconte Philippe jeudi sur Europe 1. "Xavier Bertrand est le patron de l’UMP (…). Si on perd forcément ce sera de sa faute", renchérit Thibaud. Réponse après le 21 mars.