C'est en affichant leur unité - ils étaient tous là, même Lionel Jospin ! -, que les socialistes ont adopté, samedi à Paris, leur projet pour 2012 avec une Martine Aubry à l'offensive.
Martine Aubry remontée à bloc
"Je veux adresser aujourd'hui aux Français un message simple et fort : les socialistes sont prêts", a ainsi martelé la patronne du PS, clôturant cette convention où le projet du parti pour la présidentielle, baptisé "Le Changement" a été adopté à l'unanimité (Lire les grandes lignes de ce programme).
"Je l'ai dit, je prendrai mes responsabilités avec une seule volonté, à la fois ambitieuse et simple, qui m'anime depuis trois ans : qu'une candidature issue de nos rangs, porteuse de l'espoir attendu, puisse accéder l'année prochaine à la présidence de la République", a-t-elle lancé avec une détermination remarquée, devant les 2.000 participants de la Halle Freyssinet. Pour autant, la quasi-candidate n'a pas fait d'annonce officielle sur sa potentielle candidature à la primaire socialiste.
Jolie brochette de socialistes
Pour écouter Martine Aubry en pleine lumière : une jolie brochette de socialistes était réunie de Lionel Jospin, l'ancien Premier ministre battu à la présidentielle de 2002, absent des grand-messes du Parti depuis les primaires de 2006, à François Hollande, en passant par Laurent Fabius, Ségolène Royal, ou encore Pierre Mauroy et Jack Lang.
Au premier rang, la patronne du PS, veste rouge, était entourée de la présidente de Poitou-Charentes, veste gris anthracite et de Bertrand Delanoë qui a laissé sa place à François Hollande arrivé après. Pas de fausses notes donc. Pour le maire de Paris, on est "dans la séquence projet", et seulement après le 28 juin, début du dépôt des candidatures, commencera "la séquence primaire".
Hollande moins convaincu
Lieutenant de DSK, le député Jean-Christophe Cambadélis a toutefois dû aborder l'affaire DSK. Reconnaissant que les "amis de Dominique" avaient "des bleus à l'âme", mais "pas d'états d'âme pour combattre Nicolas Sarkozy!", le député parisien a insisté : "la partition est là, les musiciens jouent (...) l'orchestre va être bon. Vous me direz, il manque le chef d'orchestre... Eh bien en attendant, faisons nos gammes !".
"C'est toujours bien d'être rassemblés, mais ça n'empêche pas que le moment va arriver où il faudra faire un choix", a toutefois tempéré François Hollande, candidat déclaré à la primaire socialiste.