La sanction de la direction du PS était attendue. "L'ensemble des camarades du Languedoc-Roussillon" qui figurent sur la liste de Georges Frêche pour les régionales s’étant "mis eux-mêmes en dehors du parti", ils ont été exclus temporairement du Parti socialiste, le temps de la campagne pour les élections régionales. Un scénario retravaillé pour l'occasion.
La réconciliation programmée
Réuni mardi soir à Paris pendant deux heures dans un climat décrit par certains participants comme très tendu, le Bureau national a décidé d'appliquer les statuts du PS qui prévoient la suspension automatique d'un candidat dissident. A priori pour deux ans. Mais, dans ce cas précis, une "mission de réconciliation" a d’ores et déjà été annoncée. Elle sera créée après les régionales pour étudier une possible réintégration.
Combien de personnes sont concernées ? François Lamy, proche de la première secrétaire Martine Aubry, a parlé de 59 socialistes. En Languedoc-Roussillon, "5 premiers fédéraux et 2 présidents de conseils généraux sont concernés par cette constatation", a-t-il précisé. Mais des sanctions similaires d’exclusion temporaire ont été prises dans 23 départements. Elles concerneraient au total moins d’une centaine de personnes.
Inacceptable ou indispensable ?
Des voix se sont immédiatement fait entendre pour dénoncer cette décision. "C'est inacceptable", a réagi Didier Codorniou, à la tête de la liste Frêche dans le département de l'Aude. Le premier secrétaire fédéral du PS de l'Hérault, Robert Navarro, a quant à lui répété : "je ne me sens coupable de rien".
Pour un proche de Martine Aubry, cette décision témoigne au contraire au sein du Parti socialiste du "véritable retour d'une direction politique. C'était la patronne. C'était indispensable avant la nouvelle phase des primaires".